Le Mali va-t-il enfin connaître l’identité de son président et de son Premier ministre de transition ? La feuille de route vers de nouvelles élections sera-t-elle bien tracée ? Des questions qui se font pressantes, car ce mardi expire l’ultimatum fixé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à la junte qui a pris le pouvoir le 18 août dernier.
Avec notre envoyée spéciale à Bamako, Florence Morice
Les militaires ont multiplié les consultations ce week-end. Ces discussions sont censées aboutir avec la réunion ce lundi du collège de personnalités chargé de désigner les nouveaux dirigeants civils du pays.
Mais difficile de dire pour l’heure avec certitude si cette réunion a véritablement débuté. D’abord, car tout se passe à huis clos et également car plusieurs rencontres semblent avoir lieu au même moment, certaines au ministère de la Défense, d’autres au camp militaire de Kati.
D’après nos informations, il s’agirait d’arriver à trouver un consensus autour d’un nom avant de le soumettre formellement à l’ensemble du collège, sans doute pour gagner du temps qui presse. Plusieurs chiffres circulent sur le nombre de participants à ce collège, plus d’une dizaine en tout cas. Ils seraient notamment cinq pour le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la junte, deux pour le mouvement M5, deux pour la société civile et deux pour les représentants religieux.
Du côté de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, qui continue à mettre la pression sur la junte pour voir un civil désigné au plus tard demain, la tonalité ce matin est optimiste. On veut croire que le message de fermeté et la menace d’un boycott total formulés au sommet extraordinaire d’Accra le 15 septembre ont été entendus. Goodluck Jonathan, le médiateur de la Cédéao, est attendu mercredi pour faire le point sur la situation.
En attendant, ce lundi soir, Assimi Goïta, le chef de la junte, doit faire un discours diffusé à la radio et télévision à la veille du 60e anniversaire de l’indépendance du Mali.
Source : RFI