Présidant la conférence de lancement sur le processus budgétaire 2020, le ministre de l’Economie et des Finances a fait part de l’évolution de l’économie du Mali. Dr. Boubou Cissé a rappelé le contexte macro-économique qui prévaut à l’élaboration du budget 2020. Lequel est, selon lui, caractérisé par l’affermissement de l’activité économique mondiale et une baisse des cours des produits pétroliers.
Tout d’abord, le ministre de l’Economie et des Finances a présenté la situation au niveau sous-régional avant de faire part de l’évolution de l’économie du Mali.
« Au niveau de la zone UEMOA, l’économie a enregistré une croissance solide ces dernières années, portée essentiellement par les investissements publics. L’inflation est restée faible, nettement inférieure au critère de convergence communautaire de 3% », a indiqué Dr. Boubou Cissé.
Avant d’ajouter : « Les perspectives économiques au sein de l’union en 2020 restent favorables avec un taux de croissance estimée à 6,8%, à condition d’œuvrer pour l’amélioration du climat des affaires, la promotion de l’investissement privé et l’amélioration de la gouvernance ».
Selon lui, le niveau des prix demeurerait relativement stable sous l’effet de bonnes campagnes agricoles.
Sur le plan national, il fait savoir que les performances macroéconomiques récentes se poursuivent avec un taux de croissance de 4,7% en 2018 grâce au dynamisme du secteur primaire. Et que l’inflation estimée en 2018 est de 1,7%.
S’agissant de l’exécution budgétaire, Dr. Boubou Cissé a déploré le fait que l’objectif de mobilisation des recettes fiscales en 2018 n’a pas été atteint en raison de la contre-performance des services d’assiette. « Au niveau des dépenses, malgré une réduction significative de celles-ci, le déficit budgétaire s’est détérioré à 4,8% contre une prévision de 3.3% du PIB », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne l’année 2019, le ministre de l’Economie et des Finances annoncera que l’amélioration de l’exécution budgétaire se traduira par un double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et de maîtrise des dépenses.
« En 2020, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente, consécutive à un léger repli du taux de croissance réel estimé à 4,9% contre 5,0% en 2019. Quant à l’inflation, elle resterait inchangée par rapport à 2019, soit 2,1 % », a-t-il prévenu.
Pour le patron de l’Hôtel des Finances, cette stabilité macroéconomique doit être consolidée et renforcée à travers une planification budgétaire visant une forte mobilisation des recettes intérieures et une amélioration de la qualité de la dépense en vue de promouvoir une croissance économique durable et inclusive.
Mahamane Maïga
Lejecom