Placée sous la présidence ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, le Mali a célébré la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route. C’était dimanche 21 novembre 2021, à l’Ecole de maintien de la paix.
Accompagnée par ses homologues de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, et celui de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Daoud Aly Mohammedine, le ministre des Transports et des Infrastructures a rappelé que la route tue. « Un tué sur la route est un mort de trop pour notre pays », elle-t-elle déploré, exhortant les uns et les autres au respect du Code de la route.
Au cours de son allocution, elle dira qu’une personne meurt toutes les 24 secondes dans le monde, suite aux accidents de la route. Et qu’à en croire un rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde, publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2018, le taux d’accident mortel le plus élevé est celui du continent africain, estimé à 26,6% pour 100 000 habitants. Aussi, dira-t-elle, la plupart des victimes sont des piétons et des usagers des engins à deux roues, majoritairement des enfants et des jeunes de la tranche d’âge allant de 5 à 29 ans.
Aux dires de madame le ministre, les accidents de la route coûtent à la plupart des pays entre 1 et 3 % de leur produit intérieur brut. En raison du taux élevé de mortalité dû à la route au Mali, les plus hautes autorités du pays ont maintenu le thème: « Réduire la vitesse pour sauver des vies sur la route».
« Au Mali, plus d’un accident mortel sur trois est imputable à la vitesse excessive. On constate de plus en plus que le développement enregistré dans le domaine de la vitesse a induit un accroissement dramatique de l’insécurité routière. Pourtant, le Code de la route interdit de dépasser la vitesse maximale autorisé. Il faut respecter les 50 km/h en agglomération ; 110 km/h hors agglomération sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central ; 90 km/h, hors agglomération sur les autres routes revêtues. Le Code de la route précise qu’en cas de mauvaise visibilité, notamment inférieure à 50 mètres, ces vitesses sont ramenées à 50 km/h sur l’ensemble du réseau routier et autoroutier. L’excès de vitesse entraineun allongement de la distance d’arrêt, l’accroissement de la vulnérabilité physique des usagers, le rétrécissement du champ visuel du conducteur. L’accident ne choisit pas sa victime. Pourtant, il n’est pas une fatalité », a-t-elle précisé.
Aux dires de Mme Dembélé Madina Sissoko, il est primordial pour les motocyclistes de porter des casques, et aux conducteurs et propriétaires des motocycles vélomoteurs et tricycles à saisir l’opportunité de la réduction tarifaire accordée par le gouvernement pour se mettre en règle vis-à-vis du Code de la route concernant le permis de conduire, la carte grise et les plaques minéralogiques.
Elle ajoute que la commémoration de cette journée est une incitation à la mobilisation de tous les acteurs pour accomplir plus d’actions sur le terrain, afin de faire reculer le fléau de l’insécurité routière.
Il faut noter que plus d’une cinquantaine de journalistes et parents de victimes de la route furent formés sur le Code de la route et les règles de base de secours aux accidentés.
Adama Traoré
Source : L’Alerte