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Lutte contre l’esclavage par ascendance au Mali: les acteurs à l’heure de la consolidation des acquis

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, à travers le «Projet de lutte contre l’esclavage par ascendance de l’OIT au Mali», organise les 18, 19 et 20 juillet 2023, un atelier national d’information et de capitalisation pour la pérennisation des acquis de la lutte contre l’esclavage et les pratiques assimilées. Cette rencontre a regroupé les acteurs étatiques et de la société civile, les chancelleries, les organisations internationales et des Nations unies qui interviennent dans la lutte contre l’esclavage.

L’ouverture des travaux était présidée par Mohamed Maouloud NAJIM, DG de la DNAJS (Direction Nationale des Affaires Judiciaires et du Sceau) ; en présence de Issa DABO de l’Eucap Sahel ; de Ibrahim CISSE, Coordinateur national du «Projet de lutte contre l’esclavage par ascendance de l’OIT au Mali» ; de la vice-présidente de l’Association TEMEDT, Raichatou Walet ALTANATA, etc.

Initiée par Anti-Slavery International, une ONG britannique, en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT) représentée par le BIT au Mali et l’Association TEMEDT, cette session vise à informer l’ensemble des acteurs de lutte contre l’esclavage sur l’état d’avancement du combat.
À l’ouverture des travaux, Mohamed Maouloud NAJIM a indiqué qu’il s’agissait, à travers la présente session, de capitaliser les acquis de cette longue lutte afin de les pérenniser dans le cadre de la lutte contre l’esclavage.
Il ressort de son propos qu’après l’examen en plusieurs sessions par la commission permanente législative de l’Avant-projet de loi sur l’esclavage, s’en est suivie une session de consolidation, et une stratégie nationale de lutte contre l’esclavage a été ébauchée.
Il s’agit aussi de capitaliser les acquis que le «Projet de lutte contre l’esclavage a atteints d’octobre 2020 à nos jours. Ainsi, les trois jours seront ponctués de témoignages poignants sur le sujet.
Avant de terminer, il a annoncé que le nouveau Code pénal déjà transmis au secrétariat du gouvernement prend en charge des pans entiers de la lutte contre l’esclavage.
Pour ce «Projet de lutte contre l’esclavage par ascendance de l’OIT au Mali», qui prendra fin au 31 décembre 2023, il y a eu des actions clés qui nécessitent un suivi après le projet.
À ce niveau, Ibrahim CISSE, coordinateur, a souligné notamment tout l’accompagnement dans le processus d’élaboration, de conception, de consolidation de l’Avant-projet de loi de lutte contre l’esclavage par ascendance au Mali.
Pour ce faire, un mécanisme de monitoring du processus d’adoption de l’avant-projet sera mis en place, sans oublier que le même mécanisme sera mis en place pour les autres avancées.
L’Avant-projet de loi de lutte contre l’esclavage est un document finalisé et transmis au ministre de la Justice.
Parmi les résultats jugés très conséquent, il y a eu l’accompagnement de 90 victimes, dont 71 femmes, et de 19 hommes en activités génératrices de revenus (AGR) dans les localités de Ménaka, Anderaboukan, de Gossi, et par extension sur la région de Kayes.
Selon M. CISSE, ces appuis ont été faits après une étude sur les priorités des victimes, les causes de l’esclavage, les causes de la recrudescence de l’esclavage au Mali, plus particulièrement à Kayes et l’esclavage se pratiquent de façon violente.
Ce projet a également formé 40 magistrats sur la législation anti-esclavage qui seront des points focaux pour remonter les informations en termes de monitoring sur la lutte contre l’esclavage.
De nos jours, le principal défi auquel les acteurs de cette lutte sont confrontés demeure l’élaboration et la signature des accords de pacification, de paix de cohésion sociale et de vivre ensemble entre les victimes et les présumés maîtres.
Du moment où cette pratique connait des manifestations de violentes à Kayes et dans certaines régions, le principal défi reste de faire vivre ces communautés ensemble.
Il s’agit de penser à la réparation des victimes avec plus de 2000 déplacés à Kayes, mais aussi à Bamako où on dénombre plus de 270 victimes de l’esclavage.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info Matin

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