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L’implication russe en Centrafrique bousculée par la guerre en Ukraine

Selon des sources concordantes, une réduction des effectifs serait à l’œuvre parmi les mercenaires du groupe Wagner, décrits comme la force occulte de Vladimir Poutine.

Les mercenaires de la société russe Wagner sont-ils en train de délaisser la Centrafrique pour l’Ukraine, berceau de leurs interventions armées, et le Sahel, leur nouvelle zone d’expansion ? Depuis le début de leur déploiement au Mali, dénoncé fin décembre 2021 par les Occidentaux, et plus encore depuis l’entrée en guerre de la Russie contre son voisin deux mois plus tard, les intentions de ces paramilitaires, décrits comme la force occulte de Vladimir Poutine, font l’objet d’incessantes spéculations à Bangui.

L’opacité qui entoure leurs actes en Centrafrique, laboratoire depuis quatre ans du retour de Moscou sur le continent, empêche toute assertion définitive, mais l’ensemble des sources contactées confirment une réduction des effectifs, laissant augurer une forme de repli ou de réorganisation. « Des départs auraient commencé après des tensions internes entre mercenaires russes et ukrainiens qui voulaient sans doute rejoindre leur pays pour aller se battre », indique un observateur étranger, indiquant par ailleurs que « Wagner n’a plus que deux hélicoptères de combat » sur place.

« On note ces dernières semaines une diminution des rotations d’Iliouchine [avions servant au transport de troupes et de matériel] sur le tarmac de l’aéroport de Bangui-M’Poko », relève une autre source basée dans la capitale centrafricaine. « Après être montés au-delà de 2 000 hommes, ils sont aujourd’hui bien moins de 1 500 et ont dû abandonner plusieurs bases à l’intérieur du pays », complète une troisième.

Conseiller « empoisonné »

Dans la masse des rumeurs qui agitent Bangui, une « information » n’est pas passée inaperçue ces derniers jours. Vitaly Perfilev, conseiller du président Faustin-Archange Touadéra et chef militaire de Wagner en Centrafrique, assurait dans un article publié le 19 mars par le site Le Potentiel centrafricain avoir été contraint à une évacuation sanitaire après avoir été « empoisonné par certaines personnes » et « exposé à une substance toxique ».

Cet ancien soldat de la Légion étrangère française, parti de Centrafrique « une dizaine de jours avant le déclenchement de la guerre en Ukraine », selon une source française, n’accusait pas nommément Paris, mais, sur place, les insinuations suffisent largement à désigner un coupable. Qu’il soit parti se soigner ou batailler sur d’autres théâtres de guerre, Vitaly Perfilev est depuis revenu aux commandes des « instructeurs » déployés en Centrafrique, comme Moscou et Bangui les qualifient. Mais avec quels plans ? ….Lire la suite sur lemonde.fr

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