Face à la presse hier mercredi 16 septembre 2020, les responsables de l’Hôtel Laïco Amitié de Bamako ont expliqué le licenciement de 66 personnels par des difficultés économiques dues au Covid-19.
Depuis quelques temps, la devanture de l’hôtel de l’Amitié vit au rythme des manifestations du personnel licencié. Ce dernier réclame de gré ou de force leur intégration. Une situation qui ternit l’image de l’infrastructure, si rien n’est fait. Devant la presse, M. Karim Debbecko, PDG de Granada non moins gestionnaires de l’hôtel, de Imhamed Mansour Aldbea, DG de l’hôtel et son avocat Aliou Abdoulaye Touré, ont justifié ces licenciements par des motifs économiques.
En effet, selon le PDG de Granada, cette situation est due à la pandémie de coronavirus qui a tout chamboulé et ralenti les activités de l’hôtel. « Mais nous sommes restés, nous sommes le dernier hôtel de la place à mettre les gens en congés techniques », a justifié M. Karim Debbecko.
Et le PDG de Granada de faire comprendre que ce licenciement partiel dû à la conjoncture a été une décision difficile, mais nécessaire pour sauver l’hôtel et les emplois. « Les employés sont payés à 100%, sans retard ni réduction de salaire, indique-t-il. Nous n’allons pas partir malgré que nous accumulons des pertes. Je préfère continuer parce que je crois aux opportunités ». Il a présenté au nom de l’entreprise ses excuses aux employés.
Pour l’avocat de l’hôtel, Me Aliou Abdoulaye Touré, les 66 employés licenciés sur les 157 qui composent le personnel ont boycotté toutes les rencontres fixées avec l’inspection de travail en charge du dossier. « Nous avons respectés la loi en ce qui concerne la loi du chômage technique, puis la loi du licenciement. Tout au long du processus, les dispositions du code du travail ont été scrupuleusement respectées », précise l’avocat selon lequel tout a été fait pour sauver les emplois.
Me Touré a, toutefois, regretté le comportement des personnes licenciées qui, à ses dires, « ont tous refusé, à l’exception de quatre, de retirer leurs lettres de licenciement ». Ce qui n’à point jusqu’ici permettre à l’hôtel de les remettre dans leurs droits.
Du côté du DG de l’hôtel, Imhamed Mansour Aldbea, il n’y a autre alternative pour sauver les emplois que de procéder à un licenciement. « On n’a pas le choix. Soit on sauve une partie du personnel, soit on licencie tous. Aujourd’hui, c’est impossible », dira-t-il.
Le conseiller spécial du DG du groupe Laïco Amitié, M .Amadou Sissokoko, est revenu sur le quotidien de l’hôtel par rapport à cette situation, notamment les « affiches injurieuses » devant l’hôtel. « Un désagrément qui ternit l’image de l’infrastructure », regrette-t-il.
Malgré que les responsables de l’hôtel se disent ouverts à la discussion, Me Aliou Abdoulaye Touré estime qu’il est important que dans un Etat de droits, « tous se soumettent à la loi ».
Source : L’Œil du Mali