Pour l’instant, on dénombre plus de trois fronts anti IBK et tous prônent l’alternance en 2018. Il y a d’abord l’opposition classique composée de Soumaila Cissé, Modibo Sidibé, Tiébilé Dramé, Amadou Thiam, Mamadou Sidibé, Oumar Mariko et Nouhoum Togo. Ensuite, celles sorties des flancs de la Convention de la Majorité, qui sont au nombre de deux dont les têtes de proues sont Moussa Mara et Mountaga Tall. Tous ces fragments de l’Opposition n’ont comme objectif ultime que de réaliser l’alternance le 29 juillet 2018. Alors, ce qui devrait les unir ne serait-il pas plus important que ce qui pourrait les diviser ?
L’élection présidentielle à venir s’annonce comme celle de toutes les combinaisons et de tous les suspenses au regard des différents blocs qui se forment au gré des intérêts de leurs fondateurs. Mais, malgré ces multiples regroupements, il n’y a en réalité que deux camps ; celui du régime au pouvoir qui veut se maintenir pour un autre quinquennat et le camp de l’opposition composite, mais dont le seul dénominateur commun est la volonté d’alternance. Qui, de cette majorité désunie et en débandade ou de cette opposition dispersée, remportera le gain du match qui s’annonce déjà compliqué ?
Ce qui est incontestable aujourd’hui, c’est que le régime IBK finissant, cherche par tous les moyens à réunir toutes les conditions pour redorer son blason afin d’espérer une victoire à l’élection présidentielle qui aura lieu dans trois mois. En face de lui, il y a une opposition disparate qui cherche éperdument ses marques pour fédérer toutes ses énergies afin de former un front uni face à IBK. Cet ambitieux projet, qui consiste à créer un front uni, serait à portée de main si tous les leaders de l’opposition sortaient de leurs égos démesurés pour n’avoir qu’un seul but : le Mali. Aujourd’hui, il existe trois fronts anti-IBK. Le premier est celui de l’opposition classique dont les leaders sont Soumaila Cissé de l’URD, Modibo Sidibé des FARE Anka Wuli, Tiébilé Dramé du PARENA, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Mamadou Sidibé du PRVM-Fasoko, Oumar Mariko de SADI et Nouhoum Togo du PDES. Le deuxième front, qui n’a pour le moment pas de nom, a comme leader Moussa Mara de Yéléma, Cheick Modibo Diarra du RPDM, Moussa Sinko Coulibaly du Mouvement pour l’Alternance et Amadoun Touré, pour ne citer que ceux-là. Le troisième regroupement, qui vient de voir le jour, appelé Union pour le Mali (UMA) est celui créé par Maitre Mountaga Tall et qui, aux dires de son initiateur, est composé de plusieurs partis politiques et associations. Alors, comment comprendre que ces trois fronts qui n’ont qu’un seul et même objectif, à savoir barrer la route de Koulouba au Président sortant pour un second mandat, ne puissent pas former un seul regroupement avec un minimum de convergence de vue sur les questions de fond ? Si, un tant soit peu, ils ont le Mali au cœur de leur combat, il n’y a pas de raison qu’ils ne forment pas un seul bloc pour atteindre l’objectif visé.
Youssouf Sissoko
Inf@sept