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LES GRANDS DOSSIERS DE L’ÉRE IBKAÉNNE La promesse de terrains aux championnes d’Afrique U 16 était du canular !

Nous nous en doutions, la promesse faite par président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta en 2013 de donner à chacune des championnes d’Afrique U 16 – et non U 18 comme nous l’écrivions dans notre précédente édition- une parcelle de 300 m2 fait partie du lot des nombreux mensonges d’État qui ont jalonné les 7 laborieuses années de son magistère.

Pour nous, l’inénarrable IBK a beau être un manipulateur, il ne pouvait pas mentir à ses petites-filles qui venaient de remporter, de haute lutte, la coupe d’Afrique des Nations des moins de 16 ans, le premier trophée que son pays gagnait sous son régime.
Après une rapide enquête auprès des acteurs et les responsables de l’époque, on s’est rendu compte que c’était hélas, encore fois, un canular de notre « Kankélétigui » national.
Un ancien du ministère des Sports que « Le Sphinx » a contacté, avoue avoir honte à chaque fois qu’ il revoit l’une de ces filles championnes d’Afrique U 16. Il se souvient qu’en son temps, le ministre Harouna Modibo Touré dit Papou, s’est débattu, comme un beau diable, afin qu’elles rentrent en possession des terrains que leur avait promis IBK. Le ministre Touré, se souvient-il, a même écrit à son homologue des Domaines pour lui demander de mettre à la disposition des championnes d’Afrique les parcelles de 300 m2 que leur avait données le chef de l’État. Ce dernier lui a répondu qu’ils n’ont jamais reçu la moindre lettre du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, leur demandant d’octroyer des terrains aux championnes d’Afriques U 16 de 2013. Pour cet ancien du département, la décision de donner les parcelles aux filles serait venue, non pas d’IBK mais du ministre des Sports de l’époque, Housseini Amoin Guindo dit Poulo. Ce qui est complétement faux selon certaines filles que « Le Sphinx » a interrogées. Elles sont formelles, c’est IBK lui-même, quand il les a reçues au palais de Koulouba, qui leur a fait cette promesse en plus des 10 millions pour l’équipe et les ordinateurs portables qu’il a donnés à chacune d’entre elles. Et pour étayer leurs dires, elles nous ont envoyé des captures d’écran du site même de la Présidence de la République qui mentionne les terrains de 300 m2 (voir photos). Ce qui met hors de cause le ministre Guindo qui a toujours fait montre d’un respect, d’une éducation et d’un sérieux vis-à-vis de son prochain. Ce dernier n’est, en fait qu’une des victimes collatérales du désormais ex-président de la République qui est un véritable expert en la matière.

Le plus gros mensonge d’État dans l’Histoire du Mali

Qui ne se souvient pas de la première visite en Chine pendant l’été 2014 d’Ibrahim Boubacar Keïta, à l’occasion du Forum économique mondial ? Ses thuriféraires, ses camarades du RPM et leurs alliés lui avaient réservé un accueil mémorable à son retour de Tianjin, ce fameux 13 septembre 2014. Le tout nouveau Président était parvenu à signer 34 engagements pour plus de 5 5 00 milliards de FCFA. Du jamais vu pour un Président africain ! Et ceci dans tous les domaines :
Transports
La réalisation du Chemin de fer Bamako-Conakry long de 900 kms, pour 8 milliards de dollars soit 4000 milliards de FCFA, de FCFA
– la réalisation du 4ème pont pour une enveloppe de 60 milliards de FCFA,
– la réalisation de la phase II de l’Université de Kabala prévue en 2016 pour un montant de 35 milliards FCFA,
– la rénovation de la voie de chemin de fer Bamako-Dakar, à hauteur de 750 milliards – la réalisation de la Route du Savoir Sénou-Kabala
– la réalisation du Pont sur le fleuve Niger à Ségou pour un montant de 60 milliards de FCFA,
– la réalisation de 7 ports secs à Bamako, Kati, Sikasso, Kayes, Nara, Naréna et Gao pour un montant de 32,5 milliards FCFA,
– l’aménagement des berges du fleuve Niger à Bamako, pour un montant de 100 milliards de FCFA,
– la réalisation de la route Bamako- Koulikoro en deux fois deux voies aller-retour et du pont sur le Kayo pour un montant de 52 milliards de FCFA,
– le Dragage du fleuve Niger, pour un montant de 120 milliards FCFA environ,
La réalisation des routes du Nord:
a)- Kwala-Goumbou-Nara, pour un montant de 31 milliards,
b)- Ansongo-Ménaka-et Ansongo-Anderamboucane pour un montant de 68,2 milliards FCFA,
c)- Tombouctou-Bambaramaoudé- Douentza (35 milliards FCFA),
– la réalisation de 4 barrages en OBT sur le fleuve Sénégal: (Moussala, Badoumbé, Boudofara, Bindougou),
– la réalisation de 24.000 logements sociaux pour un montant de 400 milliards FCFA,
– la réalisation de la route Kayes-Aourou-Frontière de la Mauritanienne,
– l’aménagement de 100.000 hectares à l’Office du Niger.
– la réalisation et/ou l’extension de l’adduction d’eau à Sikasso, Ségou, San et Koutiala, pour un montant de 21 milliards FCFA,
– la réalisation des infrastructures du sommet France-Afrique de décembre 2016, pour un montant de 60 milliards FCFA,
II. Énergie:
– la réalisation d’une centrale hybride à Tombouctou qui sera reliée à Diré et à Niafunké,
– la réalisation de la centrale solaire de la Cité administrative,
– la réalisation de la centrale hydro-électrique de Diré,
– la réalisation d’une centrale hybride à Kidal,
– la réalisation d’une centrale solaire de 40 MW à Kati, pour un montant de 81 milliards de FCA,
– la réalisation d’une ligne de transport de 225KV Bi-ternes Koutiala-San-Mopti en prévision de la liaison du Nord et du Sud du Mali,
– la réalisation de la ligne d’interconnexion Kayes-Diéma-Kita-Bamako de 225KV Bi-ternes qui permet de couvrir toute la zone minière de la première région,
– la réalisation du transformateur à Sanankoroba pour permettre la stabilisation de la distribution d’électricité à Bamako,
– le renforcement des postes de transport et de distribution de Kalaban-Koro, de Lafia et Balingué avec la ligne de liaison de la nouvelle zone industrielle de Dialakorobougou pour un montant de 30 milliards FCFA,
– la réalisation de la boucle de Bamako pour environ 110 milliards FCFA.
Industrie et Promotion des investissements
– la création d’une usine pharmaceutique,
– la création et l’aménagement de zones industrielles,
– le financement d’une ligne de crédit pour la création de PME et PMI en négociation avec Icbc et Sinosure,
– la relance de l’usine de thé de Farako pour un montant de 22 milliards,
– la construction d’une usine de concentré de tomates pour un montant de 30 milliards FCFA
– la réalisation de 9 zones industrielles dans les différentes régions de Sikasso, Ségou, Kayes et le District de Bamako, pour un montant de 82 milliards FCFA,
– la réalisation d’une usine de traitement de déchets ménagers à Bamako et sa périphérie. (Ouf !)

Tout cela IBK, le « Kankélétigui » l’a fait, disaient-ils pour « le bonheur des Malien, pour un Mali d’espérance et d’excellence » (sic)

C’était beau, c’était juste mais c’était du vent

En réalité tous ces contrats-bidon signés en Chine étaient l’œuvre de son mentor et ami Michel Tomi, le Parrain des parrains de la mafia corse et propriétaire du casino de Bamako.
Comme ce mensonge d’État, sans doute le plus gros dans l’Histoire du Mali, le don des terrains de 300 m2 à nos championnes d’Afrique était beau, juste, mais seulement c’était du vent !
Aujourd’hui comme tant d’autres, cette génération de 2013 a été une génération perdue. Hormis leur capitaine, Assétou Diakité qui continue à jouer en France, toutes les autres ont raccroché. À 20 ans à peine. Quel gâchis !
Il est vrai que rien de durable ne peut se construire sur du mensonge ; sur du mensonge d’État dans toute sa hideur !

Adama Dramé

Source: Sphinx Mali

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