Les négociations avec la CEDEAO continuent de piétiner en dépit du déploiement de ressources diplomatiques exceptionnelles : ni la partie malienne ne semble lâcher du lest, ni les composantes de la CEDEAO ne parviennent à harmoniser leurs positions autour des concessions à faire à Bamako. Et de bonne source, la symphonie des chefs d’Etat achoppe désormais sur l’intransigeance du chef de l’Etat ghanéen et non moins président en exercice de la Communauté ouest-africaine. Nana Akouffo Ado reste en effet inflexible sur une durée maximum de 12 mois pour la transmission du pouvoir aux civils et à compter du mois de mars dernier.
Pour les explications de cette intransigeance, il faut remonter au lendemain immédiat du deuxième coup d’Etat avec une certaine visite d’Assimi Goita à Accra.
C’est là, expliquent notre source, que l’ancien vice-président de la Transition aurait donné des gages fermes de respecter strictement le délai initial de la Transition en le faisant garantir par le chef de l’Etat ghanéen auprès de ses autres pairs.
Au lieu de quoi, les priorités de la Transition ont évolué vers des tâches plus contraignantes pour le respect du délai avec à la clé la tenue d’assises nationales comme caution populaire de sa prolongation. On comprend donc aisément pourquoi le deuxième rendez-vous du président de la Transition au Ghana a été déjoué au détour d’une crainte d’ennuis sécuritaires
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le témoin