Dans le nord du Mali, une alliance de groupes à dominante touareg s’est dit lundi en «temps de guerre» avec la junte au pouvoir à Bamako.
Les ex-rebelles du nord du Mali se sont dit lundi «en temps de guerre» avec la junte au pouvoir à Bamako, dans un communiqué reçu par l’AFP et diffusé sur les réseaux sociaux.
Dans ce communiqué intitulé «communication en temps de guerre» et authentifié par un porte-parole, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes à dominante touareg qui a combattu l’État central avant de signer un accord de paix avec lui en 2015, appelle «tous les habitants de l’Azawad à se rendre sur le terrain pour contribuer à l’effort de guerre dans le but de défendre et protéger la patrie et ainsi reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire national azawadien».
Reprise des hostilités
Azawad est un nom d’origine touareg pour le nord du Mali, objet d’anciennes revendications indépendantistes touareg. Les tensions n’ont cessé de croître depuis des mois entre la CMA et la junte, faisant redouter la fin de l’accord de paix dit d’Alger et la reprise des hostilités engagées en 2012.
La CMA appelle les civils à rester à distance des positions des «terroristes FAMA/Wagner», dit le document qui se veut le premier communiqué de «l’Armée nationale azawadienne». FAMA désigne les forces armées maliennes, Wagner la société de sécurité privée russe.
Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 au Mali sont très largement considérés s’être assuré les services de Wagner à partir de 2021, malgré leurs démentis. La CMA se garde de parler de déclaration de guerre de sa part, mais évoque une «riposte en légitime défense» à ce qu’elle appelle «l’agression» de l’armée nationale malienne et des mercenaires de Wagner.
AFP