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Législatives 2020 : Ces « grands partis » qui risquent d’y laisser beaucoup de leurs plumes !

C’est le branle-bas dans les états-majors politiques depuis la convocation du collège électoral pour l’élection des députés à l’Assemblée Nationale, dont le premier tour est prévu pour le 29 mars. De la même allure, nous constatons une ruée des candidats venant d’horizons pas forcément politiques vers ce scrutin qui s’annonce crucial pour les partis dits du Mouvement démocratique, surtout pour ceux qui sont jusqu’ici perçus comme les « grands », notamment l’ADEMA-PASJ et le RPM, et à quelques exceptions près, l’URD.

Mais ce dernier, compte-tenu de sa décision d’inscrire ses actions dans l’opposition, semble avoir depuis conquis le cœur de nombre de nos compatriotes ! Est-ce pour cela que le parti de Soumaila Cissé est courtisé par ses rivaux de tous les temps, notamment l’ADEMA et le RPM, dans la perspective des législatives 2020 ? Ce qui est sûr, c’est que ces partis sont de plus en plus décriés pour avoir été pratiquement les seuls à gérer le pays depuis près de 30 ans, donc responsables actifs ou passifs, directement ou indirectement de ce qui nous arrive aujourd’hui, et cela à travers de simples jeux de chaise musicale !

Ils sont également décriés pour l’absence de démocratie en leur sein, à l’image de ce qui aura été pour eux dans la gestion des affaires de l’Etat, les jeunes étant toujours relégués au second, mais toujours soumis aux désidératas des « vieux » par la force de l’argent !

Quant aux autres partis qui peuvent eux aussi revendiquer leur appartenance au mouvement démocratique, notamment le CNID, le MPR, l’UDD… ceux-ci sont pour la plupart sans grande audience auprès des Maliens, puisque accusés d’être de la même clique ou pour n’avoir pu mettre fin aux dérives politiques des « grands », toute chose qui aura amené notre pays dans le chaos que notre pays vit aujourd’hui.  Quid donc des nouvelles formations qui peuvent se targuer d’avoir des jeunes à leur direction ?

Très peu d’entre elles pèsent vraiment, à part quelques-unes, dont notamment la CODEM de Housseini Amion Guindo, un parti qui semble s’imposer aujourd’hui comme le seul parti de l’avenir de par sa jeunesse et la jeunesse de ses animateurs, mais aussi par le fait qu’il se démarque carrément de ce tableau sombre à l’actif des acteurs politiques dits du Mouvement démocratique.

Cette jeune formation politique enregistre en effet, depuis la fin de la présidentielle de 2018, une cascade d’adhésions de militants et sympathisants venant de tous les bords politiques à Bamako tout comme un peu partout à l’intérieur du pays. En effet, comme une logique mathématique, la CODEM ne fait que remonter depuis un certain temps dans le grand marigot politique malien, de quoi donner des motifs de satisfaction et de fierté à ses responsables.

Revenant dans le sujet qui nous concerne, le RPM, l’ADEMA-PASJ et l’URD ont vraiment besoin de plus d’efforts et d’énergie pour ces élections, car il s’agit pour eux de faire tout pour mériter leur titre de grand parti, dans un Mali en crise où nombre de nos concitoyens les prennent, certes à des degrés différents, comme responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui. Et des argumentaires pour ce faire ne manqueront certainement pour leurs adversaires politiques, surtout pour ces nouveaux citoyens qui n’ont aucune coloration politique, et qui se sont lancés dans la course pour siéger à l’Assemblée Nationale.

Certains acteurs politiques sont déjà montés sur leurs grands chevaux pour conscientiser ou manipuler, c’est selon, l’opinion. Parmi ceux-ci, un certain Me Mohamed Ali Bathily qui trouve que « les alliances ADEAMA-RPM-URD ont pour but de mieux protéger les délinquants financiers de la République », et d’enfoncer le clou « Ils sont tous des fossoyeurs de la République. Ce sont les guéguerres qui ont poussé certains d’entre eux à créer leur propre parti politique. Ce sont des oiseaux de même plumage. Quand leur intérêt est en jeu, ils se mettent ensemble pour le défendre.

A ce rythme, ces partis, au risque de perdre leurs plumes, auront fort à faire pour se faire une place au soleil à Bagadadji !

Seydou DIALLO

Source: Journal le Pays- Mali

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