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Le processus du centonnement soumis à rudes épreuves : Les armes lourdes importées de la Libye cachées à Abeibara et Tin-Essako

Pour échapper au processus du désarmement, les combattants du MNLA et du HCUA tentent depuis quelques jours de cacher en lieu sûr les armes lourdes importées de la Libye. Ils entendent ainsi présenter aux observateurs de la MINUSMA les armes collectives et celles pillées dans les camps militaires maliens pendant l’occupation.

rebellion mnla touareg

Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
REUTERS

Le processus de cantonnement et du désarmement des groupes armés touaregs connait quelques balbutiements et ne se fait pas conformément à l’accord préliminaire de Ouagadougou. Celui-ci a précisé qu’une fois sa signature, l’armée malienne doit immédiatement se déployer à Kidal ainsi que l’administration. A moins d’une vingtaine de jours du premier tour de la présidentielle prévu pour le 28 juillet, force est de constater qu’une volonté politique affichée fait défaut de part et d’autre. Le gouvernement de transition, la France, la MINSUMA, les groupes armés, entre autres parties prenantes de l’accord de Ouaga semblent se complaire dans cette situation et ne donnent pas l’impression que les jours sont comptés s’ils veulent réellement une élection sur l’ensemble du  territoire national.

 

 

Tout semble se faire selon les injonctions des groupes armés touaregs qui ne boudent pas leur plaisir d’en imposer aux autres. Après le refus du MNLA de céder aux Béninois certains check-points de la ville et la destruction du camp I de Kidal non loin de l’hôtel Kroutel, le mouvement national de libération de l’Azawad et le Haut conseil unifié de l’Azawad ouvrent un nouveau front à destination de Tin-Essako et d’Abeibara, localité dont serait originaire le chef d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly. Certains éléments à bord de pick-up ont fait des déplacements vers ces deux zones dans le courant de la semaine.

 

 

Selon nos informations, il ne s’agirait pas d’une occupation des lieux mais plutôt un retour des autonomistes touaregs dans cette partie du pays qu’ils contrôlent depuis plusieurs mois.

 

 

En effet, ces groupes armés ont entrepris de mettre en lieu sûr toutes les armes lourdes sophistiquées ainsi que certains engins roulants en vue d’échapper au processus de désarmement. Les localités de Tin-Essako et d’Abeibara ont été ciblées pour cacher cet arsenal.

Ces armes sont venues du sud de la Libye devenu depuis la chute de Mouammar Kadhafi un véritable sanctuaire pour les terroristes et les narcotrafiquants de la région. C’est aussi la zone de prédilection pour se procurer des armes bon marché.

Les responsables du MNLA et du HCUA sont décidés à ne pas laisser ces armes tomber entre les mains de la MINUSMA chargée de les récupérer.

Ainsi ils entendent présenter pendant la phase du désarmement, les armes à répétition notamment des fusils Hakim du nom d’un général égyptien qui ne serait plus en usage. Aussi, des armes abandonnées par l’armée malienne dans sa déroute et récupérées par les combattants du MNLA s’ajouteront à ce lot d’armes à livrer.

Cette manie des groupes armés n’est pas sans rappeler les précédents processus de désarmement que notre pays a connus pendant le mandat d’Alpha Omar Konaré après le pacte national et sous Amadou Toumani Touré à la faveur de la signature de l’accord d’Alger.

Abdoulaye DIARRA

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