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Le Pr Raoult remercie Véran après le décret encadrant la prescription de la chloroquine

La délivrance de Plaquenil, un médicament à base d’hydroxychloroquine, est désormais encadrée par un décret paru jeudi, qui interdit notamment son exportation.

 

Le professeur Didier Raoult a remercié ce jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, “pour son écoute”, après la publication d’un décret encadrant la prescription “d’hydroxychloroquine”.

“Dans le cadre de l’urgence sanitaire, l’hydroxychloroquine peut être prescrite en traitement du COVID-19. Merci à Olivier Véran pour son écoute”, écrit l’infectiologue marseillais sur Twitter.

La délivrance de Plaquenil, médicament dérivé de la chloroquine, sous les feux des projecteurs car promu par certains, dont le professeur, comme un traitement possible du Covid-19, est désormais encadrée par un décret paru ce jeudi, plus restrictif que ne le laisse penser le message de l’infectiologue.

Pas utilisable en médecine de ville

Ce médicament à base d’hydroxychloroquine, dérivé de l’antipaludéen chloroquine, n’est pas utilisable “dans la prise en charge du Covid-19 en (médecine de) ville”, a notamment souligné l’agence du médicament l’ANSM, alors que ce médicament fait actuellement l’objet d’une demande massive.

Le décret prévoit notamment la limitation de la délivrance du Plaquenil en officine à ses indications médicales strictes (polyarthrite rhumatoïde, lupus, et en prévention des lucites – allergies au soleil), et l’interdiction de l’exportation des spécialités contenant de l’hydroxychloroquine, mais aussi des médicaments contenant l’association lopinavir/ritonavir, antiviraux eux aussi expérimentés contre le Covid-19.

Il s’agit de “protéger” les patients qui en ont besoin et d'”éviter les risques de rupture” de leur traitement à cause d’ordonnances “sans aucune justification”, dit à l’AFP le Dr Dominique Martin, directeur général de l’ANSM.

Un décret suivant l’avis du Haut conseil de la santé publique

Le décret confirme aussi, comme annoncé par le ministre de la Santé Olivier Véran, qu’à titre dérogatoire “l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le Covid-19”. Cela doit se faire “dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile”.

Ces mesures s’appuient sur l’avis du Haut conseil de la santé publique (HSCP) publié mardi, excluant, hors protocole d’essai, l’utilisation de l’hydroxychloroquine en prophylaxie (prévention et traitement) sauf “pour les cas présentant des signes de gravité”.

Il appelait “tout prescripteur (à prendre) en compte l’état très limité des connaissances actuelles et (être) conscient de l’engagement de sa responsabilité lors de la prescription de médicaments (…) hors AMM (autorisation de mise sur le marché qui liste les indications thérapeutiques, NDLR), en dehors du cadre d’essais cliniques”.

Le Plaquenil n’est délivré que sur ordonnance comme tous les médicaments à base de chloroquine, qui peuvent présenter des risques s’ils sont utilisés sans suivi médical approprié, en particulier cardiaques et d’atteinte de la rétine.

L’ANSM rappelle également les conditions strictes de délivrance du Kaletra (ou générique), demandant “aux pharmaciens de ville de ne délivrer ces médicaments que sur prescription médicale dans leurs indications habituelles”. Elle a demandé aux laboratoires Sanofi (Plaquenil), Abbvie (Kaletra) et Mylan (générique du Kaletra) de “livrer dès que possible et en quantités suffisantes les grossistes-répartiteurs et les pharmacies”.

Source: L’Express

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