Dans le centre du Mali, l’augmentation des personnes déplacées submerge l’action humanitaire et les récents actes de violence ainsi que les inondations aggravent les difficultés, a déclaré mercredi le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Lors d’un point de presse, M. Stephane Dujarric a dit que l’augmentation du nombre de personnes déplacées dans la région malienne de Mopti pourrait tarir les ressources existantes en matière d’action humanitaire.
À l’heure actuelle, « il y a 210 000 personnes qui sont confrontées à un problème d’insécurité alimentaire. Seulement 2 % des communautés ont accès à de l’eau potable saine », a-t-il fait remarquer.
Par ailleurs, il a dit que les actes de violence intercommunautaires et les inondations à Mopti aggravent la situation humanitaire déjà précaire dans laquelle se trouvent plus de 50 000 personnes déplacées au sein de leur propre pays, citant les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations.
Les autorités gouvernementales maliennes, les organisations de la société civile et les institutions de l’ONU dans la capitale du Mali, Bamako, et à Mopti, œuvrent pour tenter de satisfaire aux besoins les plus urgents des plus de 120 000 personnes déplacées actuellement enregistrées dans le pays, a-t-il dit, ajoutant que la mission de maintien de la paix de l’ONU a renforcé sa présence à Mopti afin de mieux protéger les civils contre les attaques.
Le Mali s’est enfoncé dans le chaos lorsqu’en 2012, une insurrection de rebelles touaregs a donné lieu à un coup d’État dans la capitale, Bamako. Les rebelles ont ensuite chargé les Touaregs de prendre le contrôle du Nord.
Une opération conduite par la France en 2013 a permis de chasser les extrémistes des villes et cités de la région. Cependant, les rebelles et combattants touaregs restent actifs dans toute la région. F