Notre pays a une histoire, a un passé, une culture et des traditions qu’il faut respecter. Au Mali, comme la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, la société est fortement hiérarchisée. Elle comprend deux (02) grands groupes: les horons ou hommes libres et esclaves ou dions. Les horons se répartissent en trois (03) sous- groupes: les horons «Totigui» (possesseurs de carquois) constituent le haut sommet de la société avec les familles royales, les chefs militaires ou chefs de guerre.
Les horons «touloblé» (oreilles rouges) constituent la grande majorité des hommes libres. Ils forment le peuple. Viennent les Niamakalas.
Un Kouyaté est toujours griot (djéli) alors qu’à l’origine il est Keïta. Donc, l’histoire nous apprend que le président de la transition, le colonel Assimi Goïta (un Keïta) ne saurait mettre en prison Sidiki Kouyaté. Ce n’est pas bon pour lui, selon les conservateurs de nos traditions.
Le président peut lui dire de quitter la ville, sauf le mettre en prison.
Le traditionnaliste dit: «si l’on ne prête pas attention aux origines des hommes, il arrivera un jour, où ce pays n’aura comme chefs suprêmes, que des gens de condition servile (des fils de cordes, ou esclaves pour diriger le Mali et ce sera sa chute)».
Source : Inter de Bamako