Les autorités de la transition de transition tiennent au sentiment patriotique si bien qu’elles procèdent par dédoublement pour mieux l’entretenir.
La date du 22 septembre qu’on croyait enterrée renaît ainsi de ses cendres et revient sur la scène avec plus de vigueur. C’est du moins ce qu’il ressort du dernier conseil des ministres et sa décision de donner plus d’accent à ses festivités. Un plaidoyer du ministre de l’Administration territoire est passé par-là et s’est soldée, la semaine dernière, par levée réveil de la date d’indépendance du Mali dans toute sa splendeur. Ainsi, à la différence des années précédentes, elle sera célébrée cette fois avec un éclat tout particulier sur toute l’étendue du territoire, en bravant notamment l’insécurité et l’occupation partielle du territoire par les forces terroristes. Le 22 Septembre retrouve ainsi sa place dans la mémoire collective ainsi que dans les armoiries de la République après l’euphorie et le boucan entretenus autour du 14 janvier qui allait lui faire ombrage au détour d’un certaine illusion de «souveraineté retrouvée». Sur fond de rivalité entre le Premier ministre, précurseur du «14 janvier», et le ministre d’Etat chargé de l’administration, dépositaire de la tradition.
Le témoin