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Lassana Cissé, Manager général de An Bi Kô : « Batouly n’est pas née avec l’argent dans la poche. Elle a travaillé.»

Dans une interview qu’il nous a accordée, le manager général du mouvement An Bi Kô, Lassana Cissé, nous parle du mouvement An Bi Kô et de son histoire. Des ambitions du mouvement, à la présidente, Batouly Niane, en passant par l’origine des financements de An Bi Kô. Lassana Cissé se lâche sans détour.

Le Point : Bonjour. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

 Lassana Cissé : Je suis Cissé Lassana, je suis manager de l’équipe du mouvement An bi kô . Pourquoi manager de l’équipe ? Je vais un peu détaillé. Vous savez en matière d’équipe, à partir du moment où vous avez un groupe de personnes de deux, trois, quatre personnes ou plus. Il y a un fonctionnement qui s’impose et il faut quelqu’un pour manager l’équipe. Que ce soit dans une entreprise ou n’importe où. Tant qu’il y a une équipe qui doit travailler en synergie, il faut quelqu’un pour montrer les pas. C’est dans ce cadre que je suis là pour apporter ma petite touche managériale

Parlant du mouvement An bi kô. Pouvez-vous nous dire comment le mouvement est venu ?

Lassana Cissé : Merci bien, déjà je vais vous faire comprendre que An bi kô , est venu par le biais d’une seule personne, la dénommée Batouly Niane. C’est une native du Mali qui a fait son enfance ici. Et après, suivant ses études, elle s’est retrouvée en Afrique du Sud. Elle a fait l’université et a fait des études en communication. Elle a fini par bosser là-bas. Avec le travail qu’elle a fait, elle a commencé à investir de gauche à droite. Après, en tant que malienne, elle dit bon : « si on dit que mon pays est dans un état de délabrement et sous développé. Moi, je suis ici je peux faire quelque chose pour mon pays. » Elle décide donc de rentrer et tout ça a été facilité par la COVID à l’époque.  Elle dit,’’ je rentre et j’apporte quelque chose à l’édification de ma nation. ‘’ Elle est donc rentrée et a essayé de chercher des partenaires par ci par là. Je vous avoue que   ça n’a pas été facile au départ. Il fallait qu’elle s’installe, il fallait qu’elle trouve des partenaires, qu’elle trouve  des zones dans lesquelles elle devrait agir. Elle rentre et essaye de lutter de gauche à droite. Ça  été difficile à un certain moment et je crois bien en son temps, elle a sollicité la communication d’un parti politique de la place. Tout allait bien au départ mais malheureusement ça s’est arrêté après, parce qu’il y a eu des raisons qui ont poussé le client sollicité à surseoir le contrat compte tenu de son calendrier et bien d’autres raisons. Mais comme elle est communicatrice de formation, elle ne pouvait pas s’arrêter là. Elle a donc commencé à développer sa boite de communication petit à petit et ainsi de suite. Elle s’est rendue compte finalement  que cette communication pouvait lui apporter quelque chose. Quand elle a commencé à avoir les premiers bénéfices de son entreprise. Elle dit bon : «  Je gagne un peu d’argent. Je communique là-dessus, c’est-à-dire, ce que je fais je communique. » Et comme elle communique très bien, quand elle commence une petite chose et communique très bien là-dessus, à la limite ça devient une grande chose. Du coup les gens ont commencé à lui faire confiance et elle a commencé à chercher des partenaires de gauche à droite pour développer son idée. L’idée c’était quoi ? «  Je suis malienne, je veux agir dans mon pays, je vois qu’il  y a des pauvres qui ont besoin d’aide, je sens que y a beaucoup de choses à faire. L’état ne peut pas tout faire, je vais donc agir. La marge bénéficiaire que je vais gagner sur mes activités, je vais prendre une partie pour apporter quelque chose à mon pays. » Et voilà comment elle s’est mise à mener des activités, quand les gens ont vu qu’elle pose des actes allant dans le sens du social, des partenaires ont commencé à la côtoyer en l’aidant et finalement elle est partie. Elle s’est rendue compte que ça commençait à prendre de l’ampleur. Pendant ce temps, les marges bénéficiaires qu’elle engrangeait ici et là de ses petits investissements là où elle est quitté, en Afrique du Sud, commençaient aussi à porter fruit. En un mot, quand ses retours sur investissement ont commencé à donner, elle a commencé à poser des actes par ci et par là et développer ses actions sur le plan social partout où elle sent que c’est nécessaire, ainsi de suite.

Arrivée à un moment , elle a su qu’elle a eu de la popularité. Elle s’est dite bon : ‘’J’ai commencé à poser des actes. Les gens parlent beaucoup de moi. Alors pourquoi ne pas créer un mouvement pour rassembler ces jeunes, pour que ça ne soit pas une affaire de Batouly Niane, mais une affaire de la jeunesse. »  Vous savez au Mali ici, on a un petit problème : les gens ont une autre façon de voir les choses, une autre façon de comprendre la politique. Nous avons donc décidé de créer un mouvement de jeune pour agir de façon citoyenne. On a alors crée le mouvement citoyen.  Après réflexion, y avait des actions posées. On dit bon ! On va créer le mouvement politique parce que le mouvement citoyen était informel. Mais lorsqu’on a voulu rendre ça formel. On s’est dit  alors qu’au lieu de mouvement citoyen, on va dire mouvement politique et citoyen.

Pourquoi le mot politique ? Tout simplement parce que quand vous posez par exemple un acte pour un individu, c’est un acte insolite que vous avez fait,  mais dès que vous voulez faire pour tout le monde, ça devient de la politique. Et pourquoi encore de la politique ? Parce que tout simplement l’objectif de Batouly, c’est qu’au delà des actes qu’on pose, il faut qu’il y ait un appui politique là-dessus. Ça veut dire quoi ? Il faut qu’on ait par exemple dans le futur des gens pour positionner dans les coins stratégiques comme les mairies afin de pérenniser nos actions, des députés qui peuvent défendre la cause de ceux qu’on aide ainsi de suite. Ainsi on aura une assise qui nous  permettra d’agir, parce que tout ce que nous faisons aujourd’hui, c’est la population qui en bénéficie. Si aujourd’hui, ça s’arrête pour des raisons qu’on ignore, c’est la même population qui sera perdante. Voilà la raison pour laquelle nous avons crée un mouvement politique et citoyen, pas forcément pour une quête de pouvoir dès le départ. Mais déjà , nous estimons qu’avec  le mouvement, il faut avoir des gens qui vont pérenniser de façon politique les actions de An bi kô.

Est-ce à dire qu’An bi ko est déjà un parti politique ou c’est en gestation ?

Lassana Cissé : Alors, à l’instant où on parle, An bi ko est un mouvement politique. L’idée de créer un parti politique pour pouvoir  normalement participer aux échéances électorales, est en réflexion à l’interne. Nous voulons avoir  les éléments qu’il faut pour éviter que ça soit un échec. Nous y pensons. Nous y réfléchissons. Pour le moment, nous sommes en train de rassembler tout ce qu’il faut,  Mais pour le moment on va lentement mais sûrement.

An Bi Kô intervient beaucoup dans le social. Ce qui a valu certainement cette notoriété à votre présidente qui fait beaucoup parler d’elle aujourd’hui au Mali. Du coup les supputations  vont bon train quant à l’origine de ses financements. Alors, d’où elle sort tout cet argent pour financer le mouvement. Elle fait quoi comme activité concrètement ?

 Lassana Cissé : Effectivement, nous entendons beaucoup de choses à son sujet. Beaucoup de bruits partout dans les couloirs. Y a pleins de choses qui se disent. On entend des choses aujourd’hui et le lendemain, on entend le contraire. Mais je vais vous dire une chose : Batouly n’est pas née avec de l’argent dans la poche, elle a travaillé. Si vous saviez son niveau de communication, sa capacité de communiquer. Vous allez vous rendre compte qu’elle ne peut pas aller quelque part et échouer. C’est ça en fait. Je suis l’un de ses collaborateurs direct et je la connais depuis 2019. D’ailleurs tout ce que les gens disent à propos d’elle et le pouvoir actuel, je vais vous dire que Batouly a commencé ses activités avant l’arrivée du pouvoir en place.

Elle a des investissements à l’extérieur où elle a fait ses études. Elle a  commencé à travailler à l’extérieur. Elle a investi dans beaucoup de choses, que ça soit dans les mines, dans les entreprises, elle a des actions ça et là. Elle a des partenaires au Moyen Orient et un peu partout. Si vous voyez qu’elle voyage beaucoup. C est parce qu’elle a des affaires à l’extérieur qu’elle doit suivre de temps à autre. Ne me demandez pas dans les détails quelles sont ses affaires, car ce serait de se suicider et la concurrence va t’enterrer. Ce sont des choses que les gens veulent savoir, à savoir où quitte son argent. Ce que je vais vous dire, c’est qu’on ne peut avoir l’argent sans travailler.

Ceux qui la connaissent vraiment savent que ce n’est pas le genre de personne qu’elle est. Les gens veulent certainement savoir des choses pour  peut-être pouvoir lui faire un coup quelque part. Même les actions que nous menons, on va jusqu’à dire, c’est le rôle de l’Etat comme si l’Etat était un génie venu du ciel qui peut tout faire.

Quand les militaires sont arrivés au pouvoir, tout le monde sait que le challenge qu’ils doivent relever est le défi sécuritaire. Alors s’ils doivent se concentrer sur le défi sécuritaire. Il y aurait forcement

Des pans de l’économie qu’il faut sacrifier. Qui va alors prendre ce  pan libéré ? Ce sont les opérateurs économiques, les citoyens qui se disent qu’on va laisser le pouvoir s’occuper du volet sécuritaire qui est un véritable problème. Le reste, on s’en occupe pour le bien-être de la population.  Chacun se lève donc et dit, moi je vais faire ceci. Je vais cela. On aimerait vraiment avoir plusieurs Batouly au Mali. La bonne dame travaille tout simplement. Si vous connaissez Batouly, vous allez vous rendre compte qu’elle bosse et à tout moment. Elle ne dort quasiment pas..Nous travaillons ensemble, elle et moi et souvent jusqu’à 3h du matin. Ceux qui la  critiquent n’allaient pas le faire s’ils savaient à quelle vitesse elle travaille. Son temps de sommeil ne dépasse pas 4h de temps chaque jour.

On ne sait vraiment pas d’où sort cette haine. Je suis certain que si ces gens là cherchaient à la connaitre, ils reviendraient à coup sûr avec d’autres propos à la bouche.

D’aucuns disent que le mouvement An bi ko est financé par le pouvoir en place, qui, en retour devrait soutenir son candidat en 2024.  Alors, qu’en est-il exactement ?

Lassana Cissé : J’ai aussi entendu cette histoire. Mais la question que je me pose est de savoir : que gagne, en effet, le pouvoir en place à laisser faire quelqu’un d’autre, quelque chose qui peut les apporter de la popularité ; c’est-à-dire quoi ? Ça coûte quoi au pouvoir actuel qui a déjà de la popularité de poser davantage des actes sociaux pour augmenter sa popularité. En quoi est-ce qu’il est mauvais que le pouvoir  décide d’aider ces pauvres là. Ça ne pourra qu’augmenter leur côte de popularité.

Et puis de deux, supposons que c’est vrai ce que les gens disent. A  l’instant  T où Batouly dira que je vais donner ma popularité au pouvoir en place, elle signerait de facto son arrêt de mort. Ça veut dire que tout ce que les gens auront dit est vrai.  Et ça n’a pas de sens. Si Batouly décide par exemple de soutenir Assimi Goïta, ce serait peut-être dans la logique de tout le monde. C’est-à-dire si tout le monde estime que c’est l’homme idéal. Aucunement, ça n’impacte la motivation qu’elle a eue pour le travail. Je me demande même d’où sortent ces allégations là. Pourquoi le pouvoir même ne va pas poser des actes sociaux pour se donner une côte de popularité ? Pourquoi ils ne le font pas et ils vont le faire faire par quelqu’un d’autre ? Y a quoi derrière ? C’est insensé tout ça. Les gens le disent, mais Batouly ne réagit pas, le pouvoir non plus. Cela pour dire  que c’est un non-événement. Que les gens se concentrent sur les actes que nous posons. L’idée pour nous, c’est de faire la politique autrement. An Bi Kô , c’était d’abord un état d’esprit ; un style de vie, une façon de faire les choses. Ça veut dire quoi ? Aujourd’hui, An bi ko pose des actes. Si tous les politiciens faisaient comme An BI KÔ. C’est-à-dire on pose des actes avant de parler. Un seul acte vaut mieux que dix milles mots. Et, c’est ce qu’elle a fait. Elle veut que les gens fassent comme elle pour que le Mali se sente mieux.

Donc  pas de relation avec l’Etat ? Et pourtant il se murmure ça et là également que Batouly Niane se taille tous les ‘’grands marchés’’ de l’Etat ?

Lassana Cissé : Est ce qu’on a parlé d’un seul marché, dites-moi ?

Le ‘’marché de casques’’ par exemple ?

 Lassana Cissé : Je vais vous répondre sur ce sujet. C’est scandaleux qu’en même ! Vous savez, je me rappelle un jour  dans ce même bureau.  Nous avons été sollicités par l’ANASER qui voulait qu’An bi kô, compte tenu de sa popularité, les aide à faire une publicité dans le cadre de la campagne publicitaire que l’Etat voulait faire autour des casques. Il avait été demandé à ce  Batouly fasse la publicité pour encourager les gens à porter les casques. Malheureusement, elle n’était pas en son temps  compte tenu d’un voyage qu’elle avait eu à faire à cette période. Mais, c’est sa petite sœur Binta qui était  disponible pour le faire. Ce qui a été fait. Ils ont donc lancé le truc. Après, des informations ont commencé à circuler comme quoi, la population estime que  l’Etat à d’autres chats à fouetter que de leur imposer le port des casques. Ils ont même dit que l’ANASER avait même montré des magasins où ils devront aller payer les casques. Les gens ont fini par dire non. Ils disent que l’Etat avait débloqué de l’argent, il y a quelques années maintenant, pour payer des casques pour les populations. Ils estiment donc que ce sont ces casques que les autorités veulent leur revendre. En tout cas, c’est ce qui m’a été rapporté. Après quand Batouly est revenue, elle me dit que la pub en question a été mal faite. La population avait d’ailleurs commencé à se plaindre surtout  les femmes.

Comme les femmes se plaignaient beaucoup au sujet des casques, Batouly dit qu’elle a vu des modèles de casques très simples à l’extérieur qui peuvent faire l’affaire de tout le monde. C’est ainsi qu’elle décida, si les gens acceptent, de commander de ses propres poches ces jolis modèles de casques pour les distribuer gratuitement aux gens. Elle n’a pas dit vendre. Mais plutôt gratuitement aux gens. Tu peux demander au Directeur de l’Anaser qui était là en ce moment, il va te dire la même chose. C’est d’ailleurs la première fois que j’entends que Batouly a obtenu le marché des casques ! Jamais de la vie !

Qu’est-ce qu’elle a fait autant pour que les gens soient contre elle. Pourquoi les gens cherchent toujours la petite bête. C’aurait été sous d’autres cieux, des personnes auraient embrassé cette dame parce qu’elle donne sans regarder. Le peu qu’elle a, elle divise en deux. C’est dans cette logique elle est. Donc, le soi-disant ‘’marché de casques’’ dont vous parlez, c’est du n’importe quoi. Je ne vois pas quel marché on fait ici avec l’Etat. Je suis ici y a un peu longtemps. Vous voyez mon bureau, y a quel marché qu’on fait ici avec l’Etat. Il n’y a aucune activité ici dont je ne suis pas au courant. Il n’y a aucun marché de l’Etat ici. Je peux vous le témoigner. Pour l’instant, ça ne fait pas partie de notre programme. C’est même scandaleux d’entendre ça.

On parle aussi d’un rapprochement entre An Bi Kô et l’ADP MALIBA  de Aliou Boubacar Diallo. Que répondez-vous à cela ?

Lassana Cissé : Ça encore je peux vous dire que c’est archi faux. Je vais vous raconter l’histoire avec Aliou Boubacar Diallo.  En effet, c’est effectivement la communication du parti ADP-Maliba qu’elle avait sollicité. Le principe était acquis entre les deux parties. Ils étaient sur le point de commencer. Malheureusement, avec le coup d’Etat d’Août 2020, ce dernier, qu’elle considère comme un tonton, car venant du même village, a demandé d’arrêter, le temps de voir un peu l’évolution des choses. C’est en ce moment là qu’elle a commencé à faire d’autres choses parce que son entreprise existait déjà.

Donc, c’est pour  te dire que cette affaire d’ADP MALIBA, c’est seulement des liens de parenté. Ça s’est arrêté là. Et ça m’étonnerait que cela recommence parce que Batouly est aujourd’hui à un autre  niveau maintenant. C’est donc des histoires et je souhaiterais que les gens viennent prendre des informations là où il le faut.

Pouvez- vous nous parler du niveau d’implantation du mouvement An bi ko actuellement au Mali ?

Lassana Cissé : Je pourrais dire sans avoir peur que dans toutes les régions du Mali, toutes les communes du district de Bamako, le mouvement An bi ko est représenté. On rentre même dans les hameaux parce que notre souci, c’est d’aider ceux qui sont dans le besoin. On rentre dans le fin fond du pays, vers ceux qui n’ont pas accès aux informations.

On va donc  dans toutes les zones, mêmes dans les zones à risques tel que Kidal, Tombouctou et autres. On a fait des voyages là-bas.

Je parle de An bi kô en temps que mouvement qui fait des dons, qui participe à l’aide aux populations déplacés. On a posé des actes de donations dans ces endroits. Nous avons des coordinations là-bas qui sont chargés de pérenniser nos actions.

Vos objectifs à court et à long terme ?

 Lassana Cissé : À court terme, c’est déjà de s’implanter sur tout le territoire. A long terme, c’est de faire en sorte que nous participions aux prises de décisions, parce que les décisions qu’on va prendre, vont aider les populations, surtout les démunis, à se sentir un peu à l’aise dans leur peau. Nous souhaitons que le pouvoir qui viendra soit à même de  prendre en compte les besoins de ses populations qui sont cachées quelque part et qui souffrent en silence. C’est surtout ça. Vous allez voir que  l’objectif de An bi ko va toujours dans le sens d’aider ceux qui n’ont pas les moyens. On soigne des gens qui, selon eux , sont condamnés, on pose des actes où c’est désespéré pour monter aux gens que rien n’est perdu d’office. Batouly veut, en effet, que les gens fassent comme elle. Le pays se portera mieux si beaucoup faisaient comme elle.

Vous avez bien dit participer dans la prise des décisions. Qu’est-ce que cela signifie ?

 Lassana Cissé : Ça veut dire quoi ! Par exemple, dans le mouvement An bi ko, on a des jeunes avec nous qui ont envie d’avoir une carrière politique, mairie, députation…  Si par exemple, un jeune membre An bi ko est député, il peut aller sur la bannière d’un parti indépendant. Mais, le fait qu’il soit issu du mouvement An bi ko, il défendra la politique An bi kô . Et ça fait déjà un point. Si on a un membre de An bi ko qui devient maire, on est sûre que le projet d’assainissement aussi sera tenu. Donc si un maire a cette politique d’assainissement que nous avons actuellement, forcément, il ne va  que pérenniser ça dans sa commune. C’est l’objectif visé. Et dans la décision politique, il peut même arriver qu’un membre An bi ko se retrouve ministre. Tous ces jeunes que vous voyez. Nous avons  des cadres avec nous. Et ils ont des ambitions. S’ils se retrouvent dans des prises de décisions, il y a une politique de la gestion des cités chez nous qui privilégie l’aide aux nécessiteux, qui privilégie l’assainissement, c’est-à-dire, l’amélioration du cadre et du niveau de vie. Tout ça c’est pour augmenter l’espérance de vie dans un pays. Si  l’objectif est que nous voulons avancer, il faut que nous participions aux décisions politiques.

On se dirige vers les élections communales, législatives et même l’élection présidentielle. Alors An bi ko va-t-il participer à ces élections ou allez-vous soutenir  des candidats ?

Lassana Cissé : Ce sont des décisions qui seront prises à l’interne. Et généralement à An bi ko,  on ne prend pas des décisions comme ça. Les décisions ont toujours fait l’objet d’une réunion, de discussions au préalable. Même la présidente, elle même ne prend pas de décision sans consulter les autres. Au moment venu, des décisions seront prises et vous verrez sur le terrain. Mais, pour l’instant, c’est en étude, en réflexion. Lorsqu’on prendra des décisions, vous le saurez.

 An bi ko parti politique un jour. Qu’est-ce que cela vous dit ?

Lassana Cissé : Ce n’est pas à écarter, vous savez tout ce que nous faisons aujourd’hui, c’est le peuple qui demande. Ce que le peuple veut pour être épanouie, Batouly le fera avec ses relations, ses moyens.

Et si Assimi Goïta vous sollicitait pour soutenir sa candidature à l’élection présidentielle par exemple ?

Lassana Cissé : La réponse est qu’An bi ko va se réunir pour statuer.

Quel message avez-vous à lancer à l’endroit de la population ?

 Lassana Cissé : Le premier message, c’est que les gens arrêtent de raconter les ragots. , Quand ils veulent des informations, qu’ils viennent à la source. A moins qu’on veuille chercher des poux sur la tête de quelqu’un qui a un crâne rasé. Dites-vous que Batouly est une des vôtres. Dire des choses inexactes sur elle, revient à jeter l’anathème sur le peuple malien dans son entièreté. Deuxième point, je demande aux Maliens d’imiter la bonne dame, Batouly Niane. C’est ce qu’elle veut, c’est-à-dire que les gens fassent comme elle et même plus que ce qu’elle n’a fait.

Je profite de l’occasion pour saluer le président Assimi Goïta et son équipe  pour leur disponibilité. A chaque fois que nous leur avons sollicité pour des autorisations, ils nous ont toujours répondu favorablement. Ils  ne cessent de nous féliciter pour tout ce que nous faisons. Qu’ils en soient remerciés.

Interview réalisée par A.N’Djim (Le Point)

Source: Le Point

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