Il y a une recrudescence des attaques terroristes dans cette partie du territoire malien.
Depuis hier lundi 2 octobre, une colonne de plusieurs véhicules militaires de l’armée malienne appuyée par l’aviation a quitté la ville de Gao en direction de Kidal, fief de la rébellion de 2012. L’objectif de ce mouvement est la reconquête de la capitale de l’Adrar des Ifoghas des mains des éléments du Cadre Stratégique Permanent pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD) qui a repris les hostilités avec les autorités de Bamako.
Pour le moment, la progression se fait de façon très lente. A ce jour, l’armée malienne n’a pas encore quitté la région de Gao. En prélude à ce mouvement des militaires en direction de Kidal, des combattants de la rébellion bénéficiant de plusieurs renforts ont également commencé à se déployer. Ils peuvent compter sur l’appui du Conseil de la Résistance pour la République du Niger de l’ancien ministre nigérien, Rhissa Ag Boula. Ce dernier qui continue de se battre pour le rétablissement du président renversé, Mohamed Bazoum, a fait part de son intention d’envoyer des renforts pour soutenir le CSP-PSD.
Beaucoup de sources estiment qu’une grande confrontation entre les deux parties est inévitable. Ce qui risque de compromettre à nouveau l’Accord de paix signé en 2015, surtout qu’il est difficile d’imaginer que les autorités maliennes fassent marche-arrière en renonçant à leurs intentions de reconquérir Kidal.
Ce souhait a été exprimé à plusieurs reprises par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors de son adresse à la nation à l’occasion de la commémoration du 63e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance, le 22 septembre dernier. Le Premier ministre et le président du Conseil national de Transition lui ont emboîté le pas, réaffirmant ainsi la volonté des autorités de redéployer l’armée sur l’ensemble du territoire national.
MD/te/APA
Source : Apanews