L’Unesco et l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la Formation (IFEF/ELAN), en partenariat avec le gouvernement du Mali, organisent, du 22 au 24 janvier, un Atelier de formation pour l’utilisation des langues nationales dans le fondamental et dans la formation professionnelle au Mali. La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par Amadou Koïta, Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne.
L’objectif de l’atelier est d’améliorer la qualité des enseignements apprentissages à travers l’introduction des langues nationales dans le fondamental et la formation professionnelle au Mali. Dans son mot de bienvenue, Dimitri Sanga, directeur du Bureau régional de l’Unesco à Dakar a mis l’accent sur l’importance de ce mode d’apprentissage. «L’apprentissage dans la langue première de l’apprenant est un gage de réussite pour l’acquisition des compétences instrumentales, professionnelles et de vie courante; tout en constituant une opportunité de valorisation culturelle conformément à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ».
Aussi, poursuit Dimitri Sanga, l’introduction des langues nationales dans le secteur de la formation professionnelle offre une meilleure opportunité aux jeunes et aux adultes d’acquérir des compétences requises pour le travail et la vie. Cela, ajoute le directeurdu Bureau régional de l’Unesco rend l’éducation plus inclusive, équitable, de qualité et dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie.
Partenaire de l’atelier, le ministre Amadou Koïta a, au nom de son homologue de l’Education nationale, salué la tenue de l’atelier. Selon lui, la première génération d’écoles expérimentales en langues nationales a eu lieu de 1979 à 1987. Ensuite, il y a eu la pédagogie convergente de l’enseignement concomitant des langues nationales et du français de 1987 à 1992. Enfin, depuis 2002, explique le ministre Koïta, le Mali met œuvre le Curriculum bilingue par compétences.
Aux dires du Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction Citoyenne, il urge d’accorder une place de choix à la question de l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif formel, non formel et de la formation professionnelle. «Aucun pays ne s’est développé en dehors de sa langue et de sa culture », a indiqué le ministre Amadou Koïta. Aussi, une copie de l’Etude diagnostique sur la synergie entre l’Enseignement et la Formation Techniques et professionnels (EFTP), l’Alphabétisation et l’Education non Formelle (AENF) et les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) a été remise au ministre Amadou Koïta.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net