Appuyé par ses partenaires, le centre pour dialogue humanitaire a lancé son projet dénommé « Médiation agropastorale au sahel », à l’hôtel Radisson de Bamako. Ce projet, qui concerne les cinq pays du G5 Sahel, consistera à utiliser le dialogue entre les différentes communautés de la zone pour finir ou prévenir les conflits liés à l’accès aux ressources naturelles dans le domaine agropastoral.
Après avoir mené une étude de base entre le 25 mars et le 4 mai 2019 dans les cinq pays du G5 Sahel, le centre HD a Procédé au lancement officiel de son projet « Médiation agro-pastorale au sahel », ce jeudi 07 novembre 2019. La cérémonie, qui s’est tenue à l’hôtel Radisson Blue de Bamako, était présidée par le représentant du ministre malien de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, M. Attaher Ag Iknane. Étaient également présents à cette cérémonie de lancement les représentants des partenaires techniques et financiers du projet comme M. Anders Karlsen Danemark et ceux du Pays-Bas, de la Norvège et de l’EU.
Ce Projet, qui compte utiliser les mécanismes traditionnels de dialogue pour résoudre les mésententes entre les populations rurales dans le Sahel, s’appuiera sur les résultats de sa phase d’étude de base qui a permis de constituer des réseaux de médiateurs communautaires dans les zones d’intervention et identifier les institutions et organisations traditionnelles et/ou modernes impliquées dans la prévention et la gestion des conflits.
D’ailleurs, l’un des objectifs de cette journée de lancement était de permettre à ces médiateurs communautaires d’échanger sur leurs activités de prévention et de gestion des conflits d’accès aux ressources naturelles et les difficultés qu’ils rencontrent pour que, à la fin de ces échanges, ces derniers puissent être appuyés dans l’élaboration de messages à l’attention des autorités au sujet de la collaboration sur les questions de gestion du foncier rural.
Les différents intervenants dont M. Attaher Iknane et M. Anders Karlsen ont tenu à rappeler l’importance de telle initiative dans la situation actuelle de notre pays et ses voisins du Sahel. Selon M. Anders, c’est surtout le contexte actuel du Sahel et la méthode du HD d’utiliser le dialogue, qui est une valeur traditionnelle commune dans la résolution des crises entre les communautés, pour lutter contre ce problème qui ont motivé le soutien du Royaume et sûrement celui des autres partenaires du projet. À cela, il a ajouté la réussite du précédent projet du HD qui a également bénéficié des mêmes partenaires.
Ce projet, qui entre dans le cadre du programme régional Sahel paix et stabilisation (2018-2021) du Mali, va coûter, au Royaume du Danemark et d’autres partenaires, un peu plus de 13 millions de FCFA. Et, le programme, qui doit couvrir les cinq pays, a un coût global estimé à plus 146 millions.
Il faut rappeler que la première expérience de cette méthode a donné de résultats très encourageants, entre 2015 et 2018, en résolvant près de 400 liés à l’accès aux ressources naturelles et au vol de bétail, qui a le vent en poupe actuellement dans le centre de notre pays. Ce dernier avait concerné 22 communes repartis entre le Mali, le Niger et le Burkina. Mais le projet actuel couvre les cinq pays du G5 Sahel.
Le mal que l’on puisse souhaiter à cette initiative est de pouvoir faire autant ou mieux que la précédente.
Reportage : Saïdou Guindo (stagiaire)
Malijet