Le Conseil National des Professionnels du Diamant au Mali (CNPDM) a procédé le samedi 07 avril dernier à la mise en place de son bureau au Conseil National du Patronat du Mali. C’était en présence de Mohamed Keita, président provisoire du CNPDM et de Pr. Tièmoko Sangaré, ministre des Mines et du Pétrole.
Selon Mamadou Keita, le CNPDM a pour objet de contribuer à la promotion de la recherche, de l’exploitation et de la commercialisation des diamants bruts au Mali, de contribuer à la promotion et à la formation de tous les acteurs du secteur diamantifère au Mali. Mais aussi de veiller au respect des pratiques et de l’éthique inhérente à la commercialisation et à l’exportation des diamants suivant le processus de Kimberley, de développer et promouvoir toute activité liée à la recherche, à l’exportation et à la commercialisation du diamant, entre autres.
Pour lui, les membres du conseil sont des personnes morales ou physiques, privées exerçant une activité professionnelle en relation avec les activités de recherche, d’exploitation ou de commercialisation des diamants. Aussi, il s’agit de personnes qui ont rendu des services signalés au secteur diamantifère malien ou africain et au conseil.
« Le conseil est dirigé par un bureau comprenant une quarantaine de membres élus pour un mandat de trois ans », a-t-il précisé. Avant d’ajouter que les membres du conseil ont sollicité le Ministère des Mines et du Pétrole pour l’adoption de mesures et de conditions permettant de faciliter l’acquisition de permis et autres autorisations de recherche et d’exploitation du diamant par leurs sociétaires dans le domaine de l’exportation du diamant brut à partir du Mali.
«Nous voudrions vous assurer aussi que tous nos sociétaires seront instruis et formés aux principes et prescriptions du processus de Kimberley en relation avec le BEEC », a-t-il laissé entendre.
Pour sa part, le ministre Tièmoko Sangaré dira que la promotion des substances minérales précieuses notamment celle du diamant dont le Mali possède un potentiel avec des cas de trouvailles exceptionnelles, a permis d’attirer l’attention de la communauté internationale sur l’existence de ce potentiel.
« D’autres substances précieuses ont déjà fait la renommée de notre pays, je veux parler de l’or, dont le Mali constitue un important producteur. Toute chose qui lui permet actuellement d’occuper le 3ème place des pays africains producteurs d’or », a souligné le ministre Sangaré. Pour qui, il est évident que la promotion et l’exploitation de substances autres que l’or, comme le diamant, dans une vision de diversification de substances minérales exploitées, demeure un objectif fondamental de la politique prônée par le gouvernement du Mali pour le développement du secteur minier.
« C’est en suivant cette option que le Ministère chargé des Mines a décidé de mettre un accent particulier sur le diamant pour lequel, un potentiel a été prouvé à travers les travaux menés par SONAREM et la DNGM ……… », a-t-il expliqué. Avant de rappeler que ces différentes investigations ont mis en évidence un potentiel appréciable en diamant avec 583598 carats dans les gisements primaires et 1775733 carats dans les gisements alluvionnaires.
« Nous sommes en mesure d’affirmer que les districts miniers de Kénieba, de Kangaba et de Yanfolila renferment du Diamant alors que les zones de Sikasso et de Taoudéni possèdent des potentialités dont le développement nécessite la mise en place de projets très ambitieux pour la réalisation de travaux géologiques et miniers plus poussés en vue de confirmer ce potentiel et le transformer en gisements commercialement exploitables, pour le bonheur et le bien-être des populations du Mali », a déclaré le ministre.
« Pour assurer notre conformité avec le système de certification du processus de Kimberley et dans la perspective de la mise en œuvre prochaine dudit processus au Mali, le Ministère des Mines et du Pétrole a, dès les premiers jours, encouragé sa mise en place au Mali et la formalisation des autres piliers du processus que sont les industries et la société civile. », a-t-il dit. Avant de saluer l’initiative de la mise en place du Conseil National des Professionnels du Diamant au Mali, le troisième pilier du processus de Kimberley.
Fatoumata Fofana
Source: Tjikan