La transition est dans une impasse totale. Un an après la chute d’IBK, le Mali pose un pas de plus vers le précipice. Les jeunes officiers, avec à leur tête le colonel Assimi Goïta, sont complètement dépassés par la situation. Non seulement aucun changement n’est visible, mais ils sont en train de faire pire que le régime déchu. A tel point que c’est la survie même du Mali qui est en péril.
Il y a un an, le nouveau Mali promis tend dangereusement vers sa dislocation à cause de la gouvernance chaotique des militaires putschistes. Très nuls devant l’Eternel, ils se sont révélés être de véritables affairistes, démagogues et populistes. Comme des prédateurs, ils ont accaparé tous les leviers du pouvoir qu’ils ont pris suite à la lutte hautement patriotique du peuple contre le régime d’IBK. Foulant aux pieds toutes les valeurs d’une république, les 5 colonels (Assimi Goïta, Sadio Camara, Modibo Koné, Malick Diaw et Ismaël Wagué) spécialisés en putsch (un coup d’Etat dans un coup d’Etat, une première dans le monde) ont pris en otage l’Etat du Mali.
Accueillis avec liesse, les colonels putschistes ont été une grande déception. Ils sont en train de faire pire que le régime déchu. Au moment où ils n’ont rien diminué du train de vie de l’Etat, les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur. Le panier de la ménagère va de mal en pis au moment où la majeure partie du territoire reste invivable à cause d’une insécurité grandissante et quotidienne. Depuis leur arrivée au pouvoir par le canon des armes, l’économie du pays est en récession et l’inflation touche aux besoins les plus élémentaires.
Si sous IBK, les assaillants détruisent les villages avant de prendre la poudre d’escampette maintenant ils les assiègent et les occupants. Incompréhensible et inconcevable que sous un régime militaire, le Mali est devenu un État affaibli et impuissant, qui assume difficilement son rôle régalien de protection des populations civiles face aux groupes armés qui essaiment dans tout le pays. La situation sécuritaire au Mali a dépassé un seuil critique.
Les populations du nord (régions de Gao, Ménaka et Tombouctou), du centre (régions de Bandiagara, Douentza, Mopti et Ségou) et du sud (régions de Koutiala, San et Sikasso) continuent à faire les frais de la crise sécuritaire. Ces civils sont pris en étau entre les violences terroristes et celles des milices, en raison de la défaillance des institutions. Depuis le départ d’IBK, aucune localité n’a été libérée ou sécurisée. Du coup, la transition est dans une impasse totale. Pour sauver le colonel Président de la Transition Assimi, voici entre autres cinq(5) mesures concrètes :
Primo, il doit impérativement et immédiatement le Gouvernement Choguel Kokalla Maïga. Secundo, nommer un Premier ministre. Un vrai PM, il s’agit d’un véritable commis de l’État, qui connaît la société civile et la classe politique malienne, qui est réputé et respecté homme à poigne.
Tertio, Assimi doit mettre en place un Gouvernement de sursaut national (GSN) de maximum 15 membres, composé de patriotes convaincus et convaincants (politiques et non-politiques).
Quatrièmement, faire en sorte que la mission de Gns soit axée sur l’organisation et la sécurisation, les élections présidentielle et législatives sur toute l’étendue du territoire national dans les 10 prochains mois (même si la transition doit être prolongée de 3 à 6 mois).
Et enfin, le colonel-président doit appeler tous les syndicats et leur demander de surseoir à leurs grèves jusqu’à ce que le pays puisse se doter d’une assemblée nationale et d’un président de la République.
La Rédaction
Source : Le Démocrate