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La République des loubards, branle ?

Le sacre de Moussa TIMBINE à la présidence de l’Assemblée nationale aurait laissé un goût d’inachevé si les gros bras ou loubards n’étaient pas de la partie. En raison des mesures sécuritaires, ils étaient confinés hors zone accessible aux invités. Ils étaient là, en nombre et ont manifesté bruyamment leur présence en scandant le nom de leur compère  de longue. Ils étaient si euphoriques que leur manifestation de joie était sur le point de désorganiser le dispositif sécuritaire mise en place, nécessitant la réaction des Forces de l’ordre.  Que cache cette joie débordante des gros bras ? L’élection de TIMBINE est-elle l’occasion pour eux de gravir un échelon supérieur ? En tout cas on peut dire que l’histoire d’amour entre TIMBINE et les loubards qu’ils sollicitaient régulièrement pour des missions spécifiques se poursuit de plus belle. Nouveaux députés, soyez sur vos gardes, parce que c’est quand même ‘’Moussa bésé’’ qui trône là-haut et que les loubards ne sont pas très loin !

 

Un dispositif sécuritaire impressionnant

Les organisateurs de la première séance de la 6e législature de l’Assemblée nationale n’ont rien laissé au hasard pour que tout se passe pour le mieux possible. La principale mesure forte a été la délocalisation de la session de l’antre de l’Assemblée nationale, à Bagadadji, au Centre international de conférence de Bamako où l’espace disponible devrait permettre la mise en pratique de la distanciation sociale, une mesure recommandée dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. Au nom de la sécurité sanitaire, le port de masque était obligatoire, conformément à l’une des mesures du dernier Conseil extraordinaire de la défense nationale.

En dehors de la dimension purement sanitaire liée à la propagation de la Maladie à Coronavirus, la sécurité, en termes d’ordre et de discipline était omniprésente ce lundi au Centre international de conférence de Bamako : filtrage de l’accès au CICB ; contrôle systématique à tous les niveaux. Tout a été mis en œuvre pour réduire autant que faire se peut les risques d’incident qui sont inhérents à ce genre de rassemblement.

L’amateurisme des scrutateurs

Finalement deux candidats étaient à lice, ce lundi 11 mai 2020, pour briguer la Présidence de l’Assemblée nationale : le vice-président sortant, Moussa TIMBINE, laborieusement réélu dans sa circonscription électorale de la CV et l’ancien Premier ministre Moussa MARA, élu sans bavure en CIV et dont la déclaration de candidature a été émaillée de la déclaration de son patrimoine.

Au regard de la manière très peu cavalière dont un hold-up a été perpétré contre l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA, le match était joué d’avance. Face au candidat de Koulouba, MARA avait peu de chance, il le savait et se savait perdant d’avance.

Ce qu’il ne savait pas, c’est l’amateurisme des agents en charge du décompte des voix qui ont fait perdre de précieuses minutes. Tellement assurés de la victoire de Moussa TIMBINE qu’ils ne se sont pas encombrés du respect des procédures élémentaires : nombre de votants, bulletins valablement exprimés, bulletins nuls, nombre de voix par candidat… Etaient-ils programmés pour juste venir certifier la victoire de TIMBINE ?

 

L’inélégance et l’immaturité politique

Après avoir fait turbiner le Bureau Politique National du RPM, durant 5 jours (mardi à vendredi), pour le tourner en bourrique le dimanche, le Président IBK remettait gracieusement le Perchoir à Moussa TIMBINE, pote de Karim KEITA. La victoire étant dans la poche, avant même le vote, place à la rédaction d’un discours fleuve très peu accrocheur, en raison de la température (EDM reste fidèle à sa réputation pour les coupures de courant en période de chaleur), mais également en raison des conditions rocambolesques de l’élection de l’orateur soporifique.

Après le brigandage électoral, il restait une petite chance à TIMBINE de prouver que lui aussi méritait de briguer la présidence de l’Assemblée, en rendant un hommage appuyé à l’honorable Mamadou DIARRASSOUBA sans le désistement duquel le Parti aurait offert au monde le spectacle le plus affligeant de bordel.   Il a tout simplement choisi de zapper tout ce qui est Mamadou. Inélégance, immaturité politique ou mépris souverain ? L’ami du fils du Président qui vainc sans péril et triomphe sans gloire peut s’autoriser de telles médiocrités politiques.

Pourtant, comme il s’en défend lui-même, l’honorable DIARRASSOUBA n’est pas porteur d’un Projet personnel.  La preuve c’est qu’il accepte l’oukase. Mais également et surtout il est engagé pour la stabilité du Parti qui a d’autres échéances importantes à aborder.

En étalant tant de mépris à l’endroit de celui dont la grandeur d’âme lui a fait un boulevard pour le Perchoir, TIMBINE administre la preuve qu’il est difficile d’assurer un développement harmonieux des muscles (pour la bagarre) et du cerveau (pour être à même de prendre la hauteur).

La République des loubards, branle ?

RASSEMBLES PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin 

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