La Maison du Karité, ce sont les produits d’une coopérative de femmes de Siby actives dans la mise en valeur du karité et de ses dérivés. Avec leur siège à Siby et une représentation à Bamako, elles ambitionnent de faire connaître le karité du Mali hors de ses frontières.
C’est dans la commune de Siby, à 45 kilomètres de Bamako la capitale du Mali, qu’est logée la Maison du Karité. Elle transforme par an neuf tonnes de beurre de karité de première et deuxième qualités. La première qualité est transformée pour des fins alimentaires, cosmétiques et pharmacologiques et la deuxième dédiée à une gamme variée de savons et autres produits d’hygiène corporelle.
La Maison du Karité tire son nom de l’engagement de 40 groupements de femmes réunies autour de la COOPROKASI (Coopérative des productrices de beurre de karité de Siby). Active depuis les premières lueurs des années 2000 dans sa forme actuelle, la coopérative a obtenu son récépissé le 19 juillet 2006. Depuis, la Maison du Karité, également « un centre de commercialisation » de produits finis, a été dotée de dix centres de production à Siby, où les femmes qui collectent la matière première viennent la vendre à l’institution pour sa transformation.
La coopérative travaille avec l’association Conseil pour le développement (ACOD), dont le Directeur exécutif est Elisée Sidibé. Il explique qu’avant la création de la Maison du Karité, les femmes ont été formées aux techniques de transformation artisanales dans le respect des normes environnementales. Aujourd’hui, « le beurre de karité, qui est produit et transformé par plus de 1 000 femmes, est traité et conditionné en différents sous-produits », comme les pommades et les savons au karité, associés à des éléments naturels comme le concombre ou la cire d’abeille.
La Maison du Karité, à travers la coopérative, participe à l’entrepreneuriat et à l’autonomisation des femmes de Siby. Kinimba Niaré, comptable de la COOPROKASI et membre depuis 2009, en est une illustration, car le karité lui permet de gérer ses charges familiales et la scolarité de ses enfants.
Idelette BISSUU
Journal du mali