Chers amis, Chers concitoyens,
Hier, en exprimant avec une forte émotion mes sentiments de culpabilité et d’indignation j’ai peut-être heurté votre sensibilité. Je vous prie de comprendre ma réaction.
En effet, cela n’est pas habituel chez moi mais comme tout bon père de famille j’ai été choqué par le fait que mon épouse Marissa Samaké a été interpellée par la police de l’Air et des Frontières à l’Aéroport international Charle de Gaule en France pour détention de mon arme à feu avec munitions dans sa valise à main.
Elle avait mis cette arme à feu dans son bagage à main quelques jours avant son départ en vue de la mettre hors de portée de la main de nos enfants au cours de notre déménagement à Ouélessébougou dans notre maison. Elle n’est animée d’aucune intention criminelle et supporte à peine mon intérêt pour le port d’une arme à feu à mon domicile.
Depuis son interpellation, elle a été auditionnée par un Officier de Police Judiciaire et un Magistrat à plusieurs reprises. Elle est assistée par Maître Tidiane Guindo sur recommandation de la Mission Diplomatique et Consulaire du Mali à Paris.
Madame Samaké Marissa était accompagnée par nos deux enfants qui ont été placés dans un foyer pour mineurs. Nous sommes très tristes d’avoir été séparés et privés de tout contact avec nos enfants innocents depuis quatre jours.
J’ai sollicité avec l’aide du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale d’obtenir un visa d’entrer en France pour rejoindre ma famille. Le service consulaire française à Bamako n’a pas encore reçu une autorisation de Paris pour émettre un visa en ma faveur.
Nous serons reconnaissants à l’égard des autorités françaises de nous permettre de rétablir le contact avec nos enfants.
Aux parents et à nos amis, nous vous adressons nos remerciements pour vos nombreuses prières.
Ma famille et moi adressons également nos remerciements à Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali, S.E.M Tieblen Dramé, à Monsieur l’Ambassadeur du Mali à Paris S.E.M Toumani Djime Diallo, à Monsieur le Consul Général Kodjo et à Monsieur le Protocole de l’Ambassade Maiga pour leurs soutiens indéfectibles et leurs implications personnelles en vue d’un dénouement heureux.
Je présente toutes mes excuses au peuple et aux autorités maliennes pour notre culpabilité et notre part de responsabilité à avoir terni l’image de la Police de l’Air et des Frontières.
Yeah Samaké
NB: Le titre est de la rédaction
Malivox