En vue de rendre les femmes autonomes, l’association apolitique décide de poursuivre ses activités de formations en saponification et maraichage à Baguinéda. Dans cette commune où se trouvent 32 villages, Siguida Yelen entend réduire la souffrance des femmes et des jeunes. Au cours de ce lancement, les leaders d’autres mouvements, ceux des femmes et le chef du village ont apprécié l’initiative de l’ASYM. La cérémonie émaillée par des prestations artistiques, des danses et des témoignages a enregistré la participation des femmes venues de plusieurs villages. Au compte de l’association, Job Dembélé est le coordinateur de Baguinéda. Ce dernier a, au nom des 32 villages, rassuré la délégation de Bamako : « C’est avec un bon cœur que nous vous recevons. Ce lancement nous va droit au cœur ».Via ce lancement, M. Dembélé rapporte qu’il s’agit d’inviter les autorités coutumières et religieuses des villages, voire les femmes et les jeunes « à venir s’associer à l’association pour », dit-il, « une meilleure compréhension du travail et les efforts » consentis par les leaders du mouvement. Aussi, a-t-il poursuivi, c’est pour faire savoir à la population que les activités de Siguida Yelen incombent à tout le monde. Homme comme femme, toute la coordination de Baguinéda est désormais prête et dévouée à accompagner et soutenir les activités de Siguida Yelen. Cela, a-t-il énoncé, « tant que nous vivons ». Et le coordinateur d’être plus explicite : « On ne parle plus d’une centaine de membres de Siguida Yelen à Baguinéda. Les militants dépassent des milliers. Ça, il faut le dire à haute voix. Il n’y a pas un village dans cette commune où les adhérents ne dépassent pas 200 personnes ».Avant ce lancement officiel, l’association avait déjà formé des centaines de femmes. Un geste qui a été salué et apprécié par les habitants. Au nom des femmes, Kadidiatou Koné s’est exprimée : « L’arrivée de Siguida Yelen a été une source de bonheur pour nous les femmes. Jadis, on ne savait pas quoi faire, si ce n’était pas de couper des bois pour la vente. Mais les formations reçues en saponification nous permettent d’aider nos époux et nos enfants aujourd’hui ». Au début, a-t-elle avoué, « nous pensions que c’était du folklore, lorsqu’on nous parlait des formations en saponification ». Mais aujourd’hui c’est devenu de la réalité. « Nous commençons à être optimistes, parce que l’association a pu trouver de l’emploi pour certains de nos enfants qui préféraient mourir sur les sites d’orpaillages que de rester bras croisés à la maison ».Pour finir, Kadidiatou invite l’association à faire des formations sur le maraichage. Présent sur la scène, le jeune Abdou Coulibaly s’est réjoui pour l’hospitalité des habitants. « Cet accueil et enthousiasme prouvent à suffisance notre élan et désir à travailler d’arrache-pied pour l’implantation d’une coordination communale de Siguida Yelen à Baguinéda ».Vu la taille de mobilisation, il se dit convaincu que Baguinéda honorera ses engagements inscrits en droite ligne de la mission de l’association. Bref et concis, le jeune leader dira ceci au public : « Permettez-moi d’être bref, car l’émotion me le provoque en voyant toute cette foule unie autour de ce projet (activités) de développement durable pour l’amélioration du bien-être des populations de Baguinéda ».Sollicitant le concours et l’accompagnement des autorités administratives et politiques pour l’atteinte des objectifs, M. Coulibaly conclut par dire : « Ensemble, nous bâtirons un Mali nouveau où il fera bon vivre ».Au nom des formateurs de l’ASYM, Seydou Lamine Diarra a maintenu que l’association travaille à Kobala-Coura il y a de cela bientôt trois(3) ans. Environs 200 personnes ont pu être formées en saponification, à Kobala-Coura. Dans les villages de Kôkoun et Moufa, environ 250 femmes et jeunes l’ont été. « La dernière formation s’est tenue à Baguinéda-camp, où nous avons formé 150 personnes. Nous faisons d’autres formations, mais c’est la saponification qui plait aux femmes », a-t-il dit, précisant qu’une commission sera mise en place pour le suivi des bénéficiaires. À son tour, Sidy Yaya Doumbia, 3ème adjoint au maire de Mountougoula dira que l’initiative de l’ASYM est bonne, parce qu’elle aide les femmes. « Aider les femmes c’est aider la famille et la société, donc la présence de l’ASYM est une bonne chose pour le pays », selon lui. Suite à la remise des attestations aux bénéficiaires, la cérémonie a été clôturée par un match de football.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays- Mali