Des partisans de la rébellion touareg du MNLA ont saccagé ce jeudi des bâtiments publics à Kidal pour protester contre la décision de leurs chefs de quitter certains de ces locaux occupés depuis plusieurs mois notamment la station ORTM et le gouvernorat.
C’est un sit-in de quelques dizaines de femmes et de jeunes partisans du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui a dégénéré en violences. Les jeunes ont saccagé et brûlé une partie du gouvernorat, du Trésor public et d’un bâtiment de l’Education nationale situé à proximité, d’après des sources.
« Actuellement, des jeunes de Kidal pro-MNLA sont en train de mettre à sac une partie des locaux du gouvernorat. Ils ont saccagé et brûlé les bâtiments du Trésor public et l’Académie (…), en face du gouvernorat. Ils disent qu’ils ne veulent pas voir le retour du gouvernement malien. Moi, je vois un mur du gouvernorat qui est tombé. J’ai vu aussi le Trésor brûlé. Ce sont les jeunes qui ont fait tomber ce mur », a déclaré un fonctionnaire de la ville. Ces informations ont été confirmées par la source militaire africaine, qui a affirmé apercevoir le feu au-dessus d’une pièce du gouvernorat, comme si des papiers avaient été brûlés à l’intérieur.
Seulement voilà : ces actes de banditisme se déroulent à Kidal au nez et à la barbe des forces de la Minusma et de l’Opération Serval qui n’ont rien fait pour les empêcher, alors qu’elles savent bien cantonner les forces armées maliennes dans leur camp. C’est peut-être le comble de l’humiliation pour nous Maliens quand ce sont nos militaires devant normalement assurer la sécurité qui sont cantonnés à Kidal pendant que les terroristes du MNLA, que l’Accord de Ouaga enjoint de cantonner, sont laissés maîtres de la ville. Que des femmes et des enfants manipulés par le MNLA marchent, c’est leur plein droit, mais mettre le feu à la ville ne leur doit pas être permis. Il faut le dire, Serval et Minusma sont bien complices de ce que vit Kidal et c’est cette complicité avec le diable qui est d’ailleurs à l’origine du double assassinat des journalistes de RFI.