Le rendez-vous favorise des rencontres entre les participants afin de leur permettre de découvrir des solutions innovantes et d’établir des contacts rentables
La 9è édition des Journées minières et pétrolières du Mali (JMP 2021) s’est ouverte hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB) sous la présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Les travaux qui se tiennent du 16 au 18 novembre, sont placés sous le thème : «Développement du contenu local : défis, perspectives et rôle de l’État».
Cette rencontre d’envergure a mobilisé 1.900 participants, 20 pays, 62 exposants, 23 sponsors et 84 orateurs. Organisées par le ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, les JMP constituent l’un des plus grands événements établis dans le calendrier mondial de l’industrie minière et pétrolière.
Il s’agit d’une plateforme commerciale cruciale pour les professionnels des industries minières et pétrolières pour se réunir et discuter des développements régionaux, découvrir des solutions innovantes et établir des relations commerciales rentables.
Pour ce faire, cette 9è édition mettra l’accent sur les avantages des énergies renouvelables pour l’exploitation minière. Une exposition dédiée à cela sera attribuée aux entreprises actives dans ce secteur, ainsi que des sessions spécialement dédiées à l’industrie minière sont également inscrites au programme des conférences.
Procédant au lancement officiellement de ces journées, le chef du gouvernement a déclaré qu’elles se sont imposées au fil des années comme un rendez-vous incontournable. Au-delà de la promotion du secteur minier et pétrolier, a précisé Dr Choguel Kokalla Maïga, le gouvernement entend à travers ces assises, renforcer et promouvoir le rôle et la place des ressources minières et énergétiques en tant que richesses stratégiques créatrices d’emplois, de richesses et de croissance.
Le Premier ministre a salué la pertinence du thème qui s’insère dans les réalisations du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd), dont l’un des objectifs spécifiques porte sur l’intégration de la production minière dans l’économie nationale comme facteur de développement durable.
Pour y arriver, le gouvernement soutient la mise en place et le renforcement des chaînes de productions locales et la création des chaînes de valeurs d’industries minières et pétrolières. Le but étant de créer les conditions d’émergence de notre économie suivant les principes de gestion durable et transparente des ressources naturelles, a affirmé Dr Choguel Kokalla Maïga.
3è PRODUCTEUR EN AFRIQUE– Les 9è Journées minières et pétrolières se tiennent dans un contexte marqué par la détérioration de la situation sécuritaire. Malgré ces contraintes, le chef du gouvernement dira que le secteur minier doit relever le défi de la diversification de la production dominée jusqu’ici par l’or.
À cet égard, ajoutera-t-il, les perspectives offertes par les récentes découvertes notamment le lithium et l’hydrogène permettront d’élargir la barre de la production minérale de notre pays. Le plus grand gisement d’hydrogène naturel du monde a été découvert à 60 kilomètres de Bamako.
Dr Choguel Kokalla Maïga a invité les acteurs du secteur minier à mener la réflexion sur les partenariats pour la recherche minière et pétrolière impliquant l’État, les collectivités, le secteur privé et la société civile. Notre industrie extractive nécessite, selon lui, des investissements lourds qui pourront être mobilisés si les efforts sont conjugués.
Le chef du gouvernement a remercié tous les investisseurs qui contribuent à l’émergence du secteur minier et à la création d’emplois. Il a également rassuré de la détermination de la Transition à consolider les efforts du secteur minier et pétrolier, à promouvoir les investissements. Afin, selon lui, d’assurer un développement harmonieux et faire en sorte que les ressources du sous-sol malien brillent plus que par le passé.
Le thème de ces Journées répond parfaitement aux préoccupations des autorités de la Transition à savoir, tirer le maximum de bénéfice du secteur minier à travers une implication massive et de qualité de nos entreprises nationales, a soutenu le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau.
Lamine Seydou Traoré a expliqué que le secteur n’a pas été épargné par la crise de la Covid-19 qui a fait plonger de 35% les flux mondiaux d’investissements directs étrangers, selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
L’environnement minier est également contrarié par l’orpaillage illégal contre lequel une lutte implacable est en cours. Malgré ces difficultés, a indiqué Lamine Seydou Traoré, le secteur minier a continué de remplir son rôle de pourvoyeur de fonds pour l’État. La valeur totale des exportations a augmenté passant de 1.870 milliards de Fcfa en 2019 à 1.971 milliards de Fcfa en 2020.
La contribution du secteur au budget s’est chiffrée à 457 milliards de Fcfa en 2020, contre 403 milliards de Fcfa en 2019. Le Mali est devenu le troisième plus grand producteur du continent africain avec une production de 66,5 tonnes d’or en 2020, contre 71,1 tonnes en 2019. Cette performance du secteur minier, selon lui, a été possible grâce au climat des affaires propice et surtout la confiance renouvelée de l’ensemble des parties prenantes du secteur, a précisé le ministre Lamine Seydou Traoré.
Anne-Marie KÉITA
Source : L’ESSOR