Lors des journées cinématographiques Maroc-Mali organisées par l’ambassade du royaume du Maroc au Mali, en partenariat avec les centres cinématographiques du Maroc et du Mali les 14, 15 et 16 Décembre 2018, deux films, un malien et un marocain, ont attiré l’attention du public au Conservatoire des arts et métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté. Deux films au destin commun évoquant tous les multiples incidents sur la route de la migration.
Les journées cinématographiques Maroc-Mali ont été des occasions pour les cinéphiles maliens de savourer deux films: le Regret du jeune réalisateur malien Oumar Almahmoud Maiga, un film réalisé grâce au soutien du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine et l’ambassade des pays Bas au Mali et retraçant les dures épreuves et la détresse vécues par les jeunes migrants africains sur la route de l’exil. Après ‘’Irganda Missay ou la conjoncture’’, Oumar Almahmoud Maiga et Maiga production vient de réaliser son second film intitulé le ‘’regret’’ un film qui nous embarque sur les routes sinueuses et cyniques de la migration clandestine qui mine l’Afrique et la vide de son essence que constituent les jeunes ; le film, produit grâce au soutien du ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine via sa Politique Nationale de Migration (Ponam) et de l’ambassade des Pays Bas au Mali, expose aussi la détresse des jeunes sur le Sahara qui est devenu un couloir de la mort pour les candidats tentant de rejoindre les côtes européennes. Après la diffusion du film ‘’regret’’ qui a dévoilé la face cachée de la route de l’immigration et son lot de victimes, les cinéphiles maliens ont eu droit de savourer Tarfaya du réalisateur Marocain Daoud Aoulad Syad, un film qui retrace la vie d’une adolescente Marocaine Myriam, arrivé dans un village du nord du Maroc avec seulement une petite valise et une adresse dans la poche. Elle veut se rendre en Espagne et croise le chemin d’un passeur sur le conseil d’un jeune garçon. Ces deux films ont émerveillé le public Bamakois de part leur qualité et contribueront davantage à renforcer la coopération culturelle entre les deux pays. Signalons que plusieurs autres films ont été diffusés lors de ces journées cinématographiques dont ‘’Tambour de feu’’ de Sohel Ben Barka. La première Dame Mme Keita Aminata Maiga, qui était la marraine des journées cinématographiques, a lors d’un diner gala à l’hôtel Azalai Salam salué le combat des cinéastes maliens et marocains tout en remettant des trophées à certains pour les efforts consentis. Les participants à ces journées cinématographiques ont apprécié l’idée et sont convaincus qu’elles peuvent être des vecteurs permettant au 7eme art de prendre un nouvel envol au sein des deux pays.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain