En prélude à la journée mondiale de l’alimentation qui est célébrée chaque 16 octobre, le Grand hôtel Azalaï de Bamako a abrité le jeudi 12 septembre 2017 une conférence-débats sur le thème : «Changeons l’avenir des migrants, investissons dans la sécurité alimentaire, nutritionnelle et le développement rural».
Elle était organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en partenariat avec les ministères de l’Agriculture, des Maliens de l’extérieur, de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et le Programme alimentaire mondial (PAM).
L’événement était co-animé par le coordinateur du programme de l’Organisation des Nations unies chargé des migrants, David Coomber, et Abdoulaye Kéita, conseiller technique au ministère des Maliens de l’extérieur, en présence de plusieurs hautes personnalités.
Les conférenciers ont relevé les causes principales de la migration et ont expliqué comment faire de la migration un moteur de développement rural.
David Coomber a indiqué que les causes de la migration sont multiples et sont surtout économiques, les migrants cherchent généralement à atteindre le même objectif fondamental à savoir accéder à la sécurité et à des conditions de vie adéquate pour eux-mêmes et leurs familles. Et d’ajouter que les pays où le niveau d’insécurité alimentaire est le plus élevé et où sévit un conflit armé sont ceux où l’émigration de réfugiés est la plus forte. « Ces facteurs associés à la pauvreté accroissent les risques de conflit armé et ont des conséquences évidentes sur les déplacements des réfugiés.Tous ces facteurs ont un rôle négatif qui freine le développement économique et social », a-t-il conclu.
La représentante de la FAO, Mme Cécille Gakima a souligné que cette organisation s’investit dans la lutte contre les causes premières et les éléments moteurs de la migration de détresse, la promotion d’une migration sûre et régulière depuis les zones rurales et le soutien des campagnes d’information du public.
La FAO s’emploie également à exploiter le potentiel de la migration pour l’agriculture et le développement rural, à renforcer la résilience des communautés touchées par des crises prolongées, par les catastrophes naturelles ou anthropiques. L’organisation onusienne élabore les stratégies durables pour l’insertion des personnes déplacées au sein des communautés d’accueil et à empêcher les conflits liés à la terre et aux ressources naturelles.
La FAO joue un rôle unique en son genre en affrontant les causes profondes de la migration rurale forcée et de détresse, tout en facilitant une migration régulière, ordonnée et humanisée.
Rappelons que cette année, la journée mondiale de l’alimentation a été célébrée à Kayes, première région du Mali.
Gaoussou Kanté
La rédaction