Présents aux Jeux africains 2019 au Maroc, ces cinq athlètes dont l’Ivoirienne Marie-Josée Ta Lou ou encore le Nigérien Abdoulrazak Issoufou Alfaga ont tous dans la tête les prochains Jeux olympiques qui se déroulent à Tokyo au Japon l’été prochain. Au Maroc, ils ont tous remporté l’or dans leur discipline.
De notre envoyé spécial au Maroc,
Marie-Josée Ta Lou a quitté le Maroc avec deux médaille autour du cou (or sur le 100m et bronze sur le 200m). La sprinteuse ivoirienne, qui a comme objectif de monter sur la première marche d’une compétition mondiale, sera aux prochains Championnats du monde d’athlétisme à Doha au Qatar (27 septembre au 6 octobre). À Tokyo, l’Ivoirienne devrait vivre ses deuxièmes JO après Rio en 2016 où elle avait terminé deux fois au pied du podium sur le 100m et 200m. Son record personnel est de 10’’85 en 2018 au Qatar lors la première étape de la Ligue de diamant. Marie-Josée Ta Lou devra encore rivaliser avec la Jamaïcaine Elaine Thompson, en or à Rio (doublé 100m / 200m), qui est devenue la seconde femme de l’histoire à réaliser cet exploit, après l’Américaine Florence Griffith-Joyner en 1988 à Séoul.
Cheick Cissé, l’espoir du taekwondo ivoirien
En 2016 à Rio, ce fut la révélation du taekwondo. L’Ivoirien Cheick Cissé avait remporté la toute première médaille d’or de la Côte d’Ivoire dans l’histoire de l’olympisme. Trois années plus tard, le héros national est toujours performant et s’est offert l’or à Rabat (moins de 80 kg). Numéro 1 dans sa catégorie, Cheick Cissé vise le doublé à Tokyo dans un an. Le taekwondoïste né à Bouaké est aussi le premier Ivoirien à s’être offert une médaille d’or en taekwondo lors d’un Grand Prix, à Moscou en 2015.
Autre révélation en taekwondo : le Nigérien Abdoulrazak Issoufou Alfaga. Celui qui s’était paré de la médaille d’argent à Rio en 2016 est toujours en piste. Au Brésil, il était devenu le deuxième athlète nigérien à décrocher une médaille aux JO après après celle en bronze du boxeur Issaka Dabore en 1972, à Munich. « Je suis déçu, j’avais promis l’or, c’est comme ça. La lutte continue jusqu’à Tokyo 2020 », avait-il confié à RFI à l’époque. Plus que jamais, Abdoulrazak Issoufou Alfaga, champion du monde en 2017, reste un espoir de médaille d’or pour le Niger dans un an au Japon. À Rabat, le porte-drapeau de Rio a obtenu l’or.
Hugues Fabrice Zango, le Burkinabè qui a énormément progressé
Inès Boubakri attend son heure. Hégémonique sur le continent africain, l’escrimeuse tunisienne a déjà remporté 13 titres lors des Championnats d’Afrique. À Rabat, elle a dominé toutes ses adversaires avant de terminer une nouvelle fois sur la plus haute marche du podium comme aux Jeux africains de Brazzaville en 2015. Aujourd’hui, Inès Boubakri vise l’or olympique ou mondial pour terminer en beauté une carrière déjà bien remplie. Personne n’a oublié sa médaille de bronze à Rio qui l’avait fait entrer dans l’histoire de l’escrime tunisien et africain.
Hugues Fabrice Zango, athlète burkinabè, spécialiste du triple saut, a battu le record d’Afrique en plein air lors des Championnats de France en juillet dernier. Zango, âgé de 26 ans, a sauté à 17,50m, soit 13 centimètres de mieux que le précédent recordman continental, qui était détenu par le Marocain Tarik Bouguetaïb (17,37m le 14 juillet 2007). Médaillé d’or des Jeux de la Francophonie d’Abidjan le 24 juillet 2017 avec un saut à 16,92m, l’athlète burkinabè de 26 ans ne fait que progresser depuis. À Rabat, annoncé comme grand favori de l’épreuve, l’athlète s’est logiquement imposé (16,88m).
Hugues Fabrice Zango a participé aux Jeux olympiques à Rio, terminé 6e des Championnats du monde en salle en mars 2018 à Birmingham et décroché la même année au Nigéria un premier titre de champion d’Afrique. À Doha, pour les Championnats mondiaux, Zango compte bien inscrire son nom dans l’histoire de l’athlétisme mondial. Avant de se mettre en tête les Jeux de Tokyo.