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Interpellation MOUSSA SINKO au Camp I : L’URD dénonce ‘’la violation’’ de la charte des partis politiques

La journée du 10 octobre 2019 a été très chargée pour le Général Moussa Sinko Coulibaly. Responsable politique et ancien candidat à l’élection présidentielle de juillet 2018, M. Coulibaly a passé la journée sous les interrogatoires des gendarmes du Camp I de Bamako. On lui reproche d’avoir incité à un coup d’État. Une interprétation dénoncée par l’Union pour la République et la démocratie (URD) qui pense que la charte des partis politiques a été violée par le régime.
Dans un communiqué, l’URD dit avoir appris avec une grave inquiétude la convocation au service d’investigations judiciaires du Camp I de la gendarmerie de Bamako, ce jeudi 10 octobre 2019, du Général Moussa Sinko Coulibaly, Président du parti politique la Ligue Démocratique pour le Changement, suite à ses opinions politiques exprimées sur la gouvernance du régime IBK.

L’URD rappelle qu’aux termes de l’article 19 de la loi N° 05-047/ DU 18 août 2005, portant charte des partis politiques: « Les dirigeants des partis politiques ne peuvent être poursuivis dans l’exercice de leur mandat pour leurs opinions et leurs activités. » Et rappelle également qu’aux termes de l’article 20 de la loi nº2015-007 du 04 mars 2015, « le chef de l’opposition politique et les dirigeants des partis politiques de l’opposition politique ne peuvent faire l’objet de discrimination, de sanction administrative, d’emprisonnement en raison de leurs opinions ou appartenance politique. »

C’est pourquoi l’URD condamne avec la dernière énergie cette interpellation qui viole les lois susvisées, mais également les dispositions constitutionnelles relatives à la liberté d’opinion et d’expression chèrement acquise dans notre pays. Et enfin, l’URD exprime sa solidarité et tout son soutien à l’endroit du Président de la Ligue Démocratique pour le Changement et de ses militants.

André Traoré

Éditorial : Refus de combat des bérets rouges : l’affront de l’armée au peuple qui intrigue

C’est sans appel. Certaines catégories de militaires ont choisi de ne pas aller au front. Depuis l’attaque de Mondoro et de Boulkessi qui ont fait 40 morts au sein de l’armée, c’est la peur bleue au ventre de certains militaires d’aller au front. Au lendemain de l’attaque des localités suscitées, les femmes et enfants des bérets rouges avaient pris la rue à Djicoroni-Para et à Kati pour exprimer leur mécontentement suite au drame. Certes la mort d’un proche ou d’un parent est triste, mais il faut l’accepter ; c’est cela le choix qu’ils ont librement exprimé. Pire, sans ces sentinelles de la République, mêmes les femmes et enfants qui marchent au quotidien vont tous mourir sous les balles des obscurantistes qui ne font aucune distinction entre les civils, les enfants, les vieux, les femmes enceintes et les militaires. J’ai pleuré mon frère Mamadou dit Afa que nous avons perdu en début septembre à Diougani. Je mesure le poids de la perte d’un être cher, mais ce n’est pas une raison de démoraliser nos parents militaires. C’est une question de survie  pour toute la population. Aujourd’hui, si ceux qui sont formés et entraînés au combat refusent de remplir leur mission, ce serait les civils aux mains nues qui vont affronter les djihadistes comme nous l’avons vu en 2017 à Gao et à Tombouctou.

Quelle honte cela ferait aux militaires formés, nourris et payés sur le dos du contribuable ?

Mieux, si ces hommes ne meurent pas au front avec honneur et dignité, ils mourront tous avec nous car, l’ennemi viendra nous tuer tous chez nous. Dans tous les cas, c’est la mort assurée pour leurs maris, époux et frères militaires.

Alors, le fait que les bérets rouges et autres militaires utilisent leurs épouses et familles comme boucliers pour refuser d’aller au combat est une trahison du peuple car, ils ont fait le serment et les rôles dans la République ont été bien repartis entre les couches de la nation. Chacun doit bien remplir sa part de contrat.

LA VICTOIRE DE NOS ENNEMIS S’APPROCHE CAR, ILS ONT RÉUSSI À DÉMORALISER NOTRE ARMÉE CANTONNÉE À ENTENDRE ET SUBIR LES ASSAUTS DE L’ADVERSAIRE.

La réalité pour notre armée n’est pas le manque d’équipements et d’armements car, nos militaires laissent souvent dans leur fuite des armes sophistiquées. C’est dur à accepter, mais c’est cela la réalité. Alors, il va falloir équiper certains de nos militaires de courage et d’abnégation.

Seydou Oumar Traoré

DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF

Yelema y sera avec une valise de propositions

Le parti Yelema participera au dialogue national inclusif. Le parti de l’ancien Premier ministre Moussa Mara y participe déjà au niveau communal et des cercles. Il n’y participe pas pour la simple forme, mais avec des propositions de sortie de crise. Cela, sur l’ensemble des thématiques du Dialogue national inclusif. La direction du parti était devant les médias le samedi dernier, à la Maison de la presse de Bamako, pour dévoiler cette valise de propositions.

De grandes réformes proposées pour les questions de paix et de sécurité !

Sur l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, le parti Yelema pense qu’il faut débattre le contenu dudit accord. Cela, afin d’identifier d’éventuels points négatifs à rediscuter, faire ressortir ses points positifs qui peuvent être mis en œuvre dans un bref délai et organiser le dispositif pour l’améliorer.

Parlant de l’armée et de la défense, Moussa Mara et les seins estiment que l’État-major général des armées doit être déménagé à Mopti. Cela, pour rapprocher le commandement militaire du théâtre des opérations. Aussi, faut-il auditer tous les contrats de plus de 500 millions de FCFA des trois derrières années et accélérer les sanctions afin de mettre fin à la corruption dans le système de défense du Mali. Le parti Yelema pense que l’opinion des officiers généraux doit être prise en compte sur la direction de l’État-major général jusqu’au commandement sur le terrain. Nommer des personnes et les maintenir pendant au moins une période de deux ans en leur laissant la carte blanche pour agir sans aucune interférence politique. Sur la justice et la réconciliation nationale, le parti propose d’organiser des procès relatifs aux grands massacres d’Aguelhok, Kouloghon, Ogossagou, Sobane Da et débattre de la loi l’Entente nationale pour corriger les insuffisances identifiées.

Imposer l’alternance à la tête des partis politiques !

Dans sa valise de propositions, Yelema pense qu’il faut supprimer la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale par le président de la République. Aussi, mettre en validation obligatoire par l’Assemblée nationale des principales nominations gouvernementales et aux postes sensibles de l’État. Il s’agit, entre autres, des ministères régaliens, la direction de la sécurité d’État et du Trésor.

S’agissant des partis politiques, Moussa Mara estime qu’il faut imposer l’alternance à la tête des partis politiques et la couverture du territoire ainsi que la participation sous peine de retrait du récépissé. L’ancien Premier ministre propose la décentralisation du versement du financement public et le lier uniquement aux performances électorales. Aussi, bannir la transhumance entre les partis politiques par l’annulation du mandat et l’interdiction de concourir à l’élection qui suit cette annulation de mandat ainsi que de dépolitiser la haute administration publique.

Parlant du système électoral, le parti Yelema pense qu’il faut mettre en place une administration permanente de gestion des processus électoraux et de suivi des partis politiques, finaliser le découpage territorial et le découpler de l’organisation territoriale. Aussi, estime-t-il qu’il faut limiter le poids de l’argent dans le système électoral.  Il faut publier les ressources et les comptes des élections, fixation de plafond de dépenses, audit et sanctions de contrevenants, interdiction de cadeaux et autres activités similaires six mois avant les élections, adoption du scrutin mixte aux législatives. Aussi, encadrer les candidatures sortantes aux élections et limiter l’utilisateur des moyens de l’État.

André Traoré

Source Soleil Hedo

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