Hier s’est ouverte la 27è session du Comité de programme de l’Institut d’économie rurale (IER), au cours de laquelle les participants vont évaluer les résultats de recherche obtenus durant la campagne 2020-2021 et collecter, par la même occasion, des propositions de recherche dans le cadre des perspectives de recherche sur les principales contraintes de développement agricole. L’ouverture des travaux a eu lieu dans la salle de réunion de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako, sous la présidence du directeur général de l’IER, Dr Abdoulaye Hamadoun.
Le Comité de programme est un forum d’échanges scientifique et d’évaluation des résultats de l’année écoulée et de collecte de nouvelles propositions de recherche pour celle en cours. Il s’inscrit dans le cadre de l’exécution du cycle de programmation de la recherche agricole au Mali. Durant cinq jours de travaux (14 au 18), les administrateurs examineront 61 documents dont 39 rapports de recherches et 22 nouvelles propositions de projets.
Parlant de 2020, Dr Abdoulaye Hamadoun a cité des difficultés qui ont marqué la vie de l’institution. Outre le départ à la retraite d’une quinzaine d’agents qualifiés dont dix chercheurs seniors, la mobilisation moyenne des ressources financières nécessaires pour un financement durable de la recherche agricole a impacté la structure. Autre difficulté : les agressions foncières continues au niveau des Centres régionaux de recherche agronomique (Crra) de Sotuba, Samanko (à Bamako), Kita, Kayes et de Gnimitongo, à Mopti. La pandémie de Covid-19 a également réduit les contacts avec certains partenaires, a déploré le patron de l’IER.
Toutefois, selon le directeur général de l’IER, le niveau d’exécution des activités de sa structure demeure appréciable. Au plan scientifique, s’est réjoui Dr Abdoulaye Hamadoun, l’IER a exécuté 77 projets de recherche dont 52 dans le cadre d’un partenariat scientifique avec les réseaux internationaux et conventions nationales, 20 financés par le budget national à travers le Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique (FCRIT) et cinq réalisés avec la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT).
Pour l’amélioration de la production et de la productivité agricole au Mali et dans la sous-région, l’Institut a mis sur le marché des technologies confirmées : variétés, techniques culturales et de protection phytosanitaires. Il a également apporté un appui technique aux acteurs du secteur rural (producteurs, des services techniques de vulgarisation, compagnie semencière et les ONG) concernant la diffusion des nouvelles technologies, selon lui.
Ce soutien s’est manifesté à travers la mise à disposition de 23 tonnes de semences de pré bases et 83 tonnes de semences de base de céréales et de légumineuses, pour enclencher le processus de multiplication et de diffusion à grande échelle des nouvelles variétés, a précisé Dr Abdoulaye Hamadoun.
Le directeur général a ajouté que l’IER a formé 8.000 partenaires et acteurs du secteur agricole (producteurs, agents techniques, ONG) sur l’utilisation pratique des nouvelles technologies (multiplication des semences hybrides de maïs, mil, sorgho et riz, utilisation de semoirs motorisés, techniques de conservation des eaux et des sols).
Fadi CISSÉ