Les conséquences de l’insécurité deviennent inquiétantes dans notre pays. Seulement au premier semestre de l’année en cours, près de 377 000 enfants ont besoin d’assistance et de protection. Selon les données préliminaires enregistrées par les Nations Unies plus de 150 enfants ont été tués au cours du premier semestre de 2019.
Les experts estiment à 75 le nombre d’enfants blessés lors d’attaques violentes dans notre pays. La principale cause réside dans la croissance de l’insécurité dans le centre et le nord du Mali. Dans un contexte d’instabilité, Ils sont de plus en plus nombreux les enfants qui subissent sans aucune défense ou protection les conséquences de cette instabilité sociale.
Selon l’Unicef, le recrutement ou l’utilisation des enfants dans des groupes armés a doublé cette année par rapport à la même période en 2018. Une situation inquiétante qui conduit même à la déscolarisation des enfants. Toujours à cause de l’insécurité, 900 écoles recensées sont restées fermées au premier semestre 2019 conduisant à une baisse de niveau dans certaines parties du pays et à une année scolaire perdue pour d’autres.
La récurrence des attaques sporadiques seulement dans la région de Mopti ces derniers mois et la présence de groupes armées ont entraîné la mort, la mutilation, la séparation des enfants de leurs familles, l’exposition aux violences sexuelles causant même des traumatismes psychologiques.
En collaboration avec les autorités locales et les partenaires, l’Unicef envisage apporter un appui psychosocial à un peu plus de 90 000 enfants touchés par le conflit. Il s’agit aussi de fournir des soins médicaux, de travailler sur la question de réinsertion sociale, mais aussi et surtout de retrouver les familles des enfants séparés.