Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, a inauguré, le vendredi 24 novembre dernier, le pont Kouoro-Barrage, sur la RN11, entre Sikasso et Koutiala. «C’est un progrès considérable», a déclaré le Chef de l’Etat.
Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, alors candidat aux élections présidentielles de 2013, avait promis aux Sikassois de construire un pont moderne à Kouoro-Barrage, sur le fleuve Bafing 1, affluant du fleuve Bani, en remplacement du pont métallique de type WARREN qui date des années 1963-1964.
«Chose promise, chose due», dit un adage
Le Président IBK a tenu parole en construisant ledit pont moderne, qu’il a inauguré le vendredi 24 novembre dernier.
Le Nouveau pont de Kouoro-Barrage, construit sur une longueur de 81 m de portée totale, a coûté au moins deux milliards de francs CFA à la BOAD (49.65%) et au Mali (50,35%). La réalisation de ses voies d’accès entre dans le cadre du Programme d’aménagement d’infrastructures routières Structurelles (PAIRS), pour contribuer au désenclavement intérieur du pays par l’amélioration du réseau d’infrastructures routières existantes.
Il s’agit, en effet, d’éviter de la rupture de trafic entre les Régions de Sikasso et Ségou, ainsi que celles du Nord et du Centre ; de faciliter la circulation des personnes et des biens et produits importés ou exportés ; de réduire le coût d’entretien ; d’assurer un gain de temps pour les usagers et d’améliorer la sécurité routière et le confort dans la circulation des personnes et des biens.
Après ses mots de bienvenue à la Délégation présidentielle, le Maire de la Commune rurale de Kouoro a vivement remercié le Chef de l’Etat qu’il a qualifié d’ «Homme de parole, en qui on doit avoir confiance». Il s’est réjoui d’accueillir, en tant que Maire, le Président la République pour l’inauguration du nouveau pont en cette année 2017, cent ans après, c’est-à-dire 1967, après avoir accueilli l’ex Président Modibo Kéïta, en tant que pionnier, pour l’inauguration de l’ancien pont métallique.
Après avoir coupé le ruban inaugurant le pont pour le développement du Mali, la joie du Président IBK était totale.
«Je viens de le traverser, en 100 ans de fer métallique, sous mes hauts. Tellement l’émotion y était, en pensant que, dorénavant, je le traverserai dans un séant absolu, dans la sécurité de béton armé », a déclaré le Chef de l’Etat. Avant d’enchainer : «Mais quel bonheur pour les transporteurs, quel bonheur pour l’évacuation des produits qui passent par ce pont. Produits divers, produits attendus des deux côtés. C’est un bonheur réel de voir la joie aujourd’hui qui illumine les visages des Habitants des deux côtés».
Selon le Président de la République, «c’est un progrès considérable». Car «les vendeuses, qui useront de leur bonheur de l’arrêt imposé à la friture camionneur, trouveront une autre ressource humaine pour une autre mode de faire».
Selon Chef de l’Etat, «le lien entre le Nord-Mali et le Sud-Mali, très vastes, est désormais bien établi. Ce pont est une couture, une belle couture dans notre tissu économique national. Couture de belle facture».
«Quand une œuvre est attendue, quand un besoin est ressenti du tréfonds, sa réalisation donne la joie. Et nous sommes en joie en ce vendredi (24 novembre 2017), jour saint. Qu’Allah nous donne la chance d’assister à d’autres événements de la même teneur, de la même intensité. Qu’il pose toujours ce cher Mali plus haut, plus fort,… Plus haut : Altus ; plus fort : fortus et plus vite : vitus. Altus – Fortu-Vitus, c’est la devise olympique. Que tel soit le destin du Mali. Merci. Un Peuple-Un But-Une Foi, Altus – Fortus – Vitus », a-t-il conclu.
La portée du projet
La réalisation de ce pont a eu des impacts socio-économiques visibles sur la zone du projet, à travers le renforcement des échanges, la création d’emplois directs et indirects améliorant les finances locales. Donc, l’infrastructure s’inscrit le cadre de la Politique gouvernementale de contre la pauvreté. Le calvaire récurrent de rupture de trafic sur l’axe, causé par la dégradation fréquente du pont métallique existant inadapté au trafic actuel est fini.
Cyril ADOHOUN, Envoyé Spécial