Du fait de l’état défectueux du palais de Koulouba, suite aux événements du 22 mars, certains collaborateurs du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, auraient, selon nos sources, préconisé qu’il établisse ses bureaux à l’actuelle primature. IBK n’a pas apprécié cette proposition. Il vient de décider de se contenter du palais et laisser le Premier ministre dans son cadre de travail de la cité administrative.
Dans notre parution d’hier, nous écrivions sous le titre » Le président Ibrahim Boubacar Kéita prendra ses bureaux à l’actuelle primature : Diango Cissoko et ses collaborateurs déménagent ce vendredi « . Il nous est revenu que c’est l’entourage du nouveau président de la République qui a jeté son dévolu sur l’actuelle primature comme devant abriter les services de la présidence en attendant que les travaux de réfection de Koulouba ne soient faits. Ce qui devait contraindre le Premier ministre et ses collaborateurs à déménager.
Informé de cette décision et conscient du désagrément que cela devrait causer au Premier ministre, à ses collaborateurs et, par ricochet, aux membres du Haut Conseil des collectivités -qui occupent l’ancienne primature, voir article d’hier-, le président IBK a tout simplement refusé de satisfaire ce désidérata de son entourage.
Selon nos sources, il s’est dit prêt à installer ses bureaux au palais de Koulouba, probablement dans les locaux du Secrétariat général de la présidence, qui abrite actuellement les services du président intérimaire. Ce qui permet aussi au président du Haut Conseil des collectivités, Oumarou Ibrahim Ag Haïdara, qui était réticent à faire ses cartons, de garder ses bureaux de l’ancienne primature. Tout est bien donc qui finit bien ! Rappelons que le palais de la présidence de la République a payé un lourd tribut aux événements violents du 22 mars 2012.L’édifice a non seulement souffert des tirs à l’arme lourde des mutins venus du camp Soundiata Kéita de Kati, mais aussi certains de ces compartiments ont été saccagés etpillés. Meubles, équipements, argenterie, tout ce qui pouvait être emporté l’a été par les assaillants. Un état de fait qui s’est reproduit lors de l’agression du président intérimaire, le 21 mai 2012. Les travaux de réfection sont annoncés pour bientôt et devraient coûter près de 4 milliards de nos francs.
Bruno D SEGBEDJI
Source: L’Indépendant