Depuis que le Mali a été sanctionné par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le prix des produits de première nécessité a flambé. Tout est cher sans cause. L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), monte au créneau pour dénoncer cette hausse ‘’injustifiée’’ et demande aux autorités de la transition de mettre fin à cette spéculation en ce moment difficile de la vie de la nation.
Le Mali est sous embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA et le peuple est sous l’embargo des commerçants maliens. Malgré les messages de sensibilisation envers les commerçants, juste quelques jours, après les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, rien n’y fit concernant la flambée du prix des produits de première nécessité.
La plus grande centrale syndicale étant dans son rôle comme tout bon citoyen a rompu le silence pour qualifier cette hausse « d’injustifiée ». ‘’ Le Bureau exécutif national (BEN) de l’Union nationale des travailleurs du Mali, se fondant sur des sources nationales et internationales concordantes, dénonce avec véhémence l’insuffisance de conscience patriotique manifeste comme par le passé chez certains commerçants et industriels qui affichent des hausses de prix des denrées alimentaires et non alimentaires.
Selon le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, malgré les efforts d’approvisionnement du marché public par les autorités de la transition, les produits de première nécessité deviennent intouchables. « Le panier de la ménagère crie au prix. Certains commerçants ne font que grimper des prix pour faire souffrir le peuple. Tout est cher instantanément au marché, dans les boutiques partout où se trouvent les denrées alimentaires », dit le patron de l’UNTM.
Il est grand temps que l’État prenne des mesures adéquates pour mettre fin à cette anarchie de la part des commerçants. Le Malien ne fait que souffrir sous cet embargo, sinon le peuple risque de s’insurger contre les autorités de la transition.
L’UNTM demande aux autorités de la transition, aux pouvoirs publics compétents de mettre fin à la spéculation, à la fraude et au trafic de tous ordres pour éviter la spirale de hausse des prix, pour une meilleure stabilité des pouvoirs d’achat du peuple et des travailleurs. ‘’ Ces mesures doivent permettre de mettre fin à la hargne de certains compatriotes de s’enrichir sur les malheurs des populations’’, a-t-il affirmé.
Certains commerçants profitent de ces genres de situations pour augmenter certains prix qui ne seront jamais rabaissés. L’UNTM qui défend toujours ses travailleuses et travailleurs du Mali a dénoncé cette pratique qui ternit l’image des opérateurs économiques du Mali.
Dans le même communiqué, l’UNTM a salué la décision humanitaire et nationaliste issue des discussions entre le gouvernement et les entreprises Sukala et N’sukula de soutenir la lutte du peuple contre l’embargo jugé « illégal et anti-malien » décidé par la CEDEAO et l’UEMOA.
L’UNTM a déclenché la sonnette d’alarme afin que l’État puisse rapidement prendre des mesures pour mettre fin à cette anarchie de la part de certains commerçants.
D SANOGO
Source : LE COMBAT