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Hassane Ag Fagaga a-t-il prêté serment à Bamako ?

Hassane Ag Fagaga, le nouveau président de l’autorité intérimaire régionale de Kidal, voulait prêter serment le jeudi 16 mars 2017 à Bamako. La grande salle du gouvernorat du district de Bamako avait été préparée à cet effet. La cérémonie devrait avoir lieu en présence du ministre de l’Administration territoriale. Pourquoi Bamako et non la ville de Kidal ? Les conditions sécuritaires ne lui permettent pas de prêter serment à Kidal, même si la Cma a validé son choix. En plus, il y a d’autres protagonistes à Kidal qui ne sont pas d’accord. Que vaut alors cette autorité intérimaire si elle est contestée à Kidal même ? Fahad Ag Almahamoud de la Plateforme, en réponse à cette prestation de serment, écrit sur Tweeter que «si l’Autorité Intérimaire de Kidal prend service à Bamako, il faut aussi s’attendre à ce que les patrouilles mixtes de Kidal aient lieu à Bamako». À signaler que c’est le 28 février dernier que l’autorité intérimaire de Kidal a été installée après plusieurs mois de négociations et de reports. Le nouveau gouverneur de Kidal Ichrach Ag Mohamed a prêté serment à Gao.

Pas de bagarre

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Les forces militaires du CJA, actuellement stationnées à Tombouctou  et ses alentours, en collaboration avec les forces vives de la société civile des régions de Tombouctou et Taoudeni, rappellent au gouvernement malien, à la médiation internationale, à la Minusma, à Barkhane, et à l’ensemble des acteurs du processus d’Alger, qu’elles sont très attentives à l’évolution de la situation, et que dans le souci de préserver la quiétude des habitants, elles s’abstiennent de toute action de violence autant que possible. Cependant, elles rappellent que tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites, elles resteront en instance de prendre la ville entière sans hésitation ! Les forces militaires du CJA se disent prêtes à prendre les villes de Tombouctou et Goundam en cas d’insatisfaction. C’est ce que nous a expliqué Ehameye Ag Mohamedoune, porte-parole du CJA (Congrès pour la justice dans l’Azawad).

S.O.S pour le dromadaire blanc !

Le Mali est l’unique pays au monde à posséder la race de dromadaire blanc. Or sa survie est gravement menacée à travers des achats suivis d’exportation. L’Etat doit impérativement encourager son élevage intensif et interdire son exportation pendant au moins 10 ans. Sinon, à très court terme, il y a un risque de perdre ce trésor inestimable. Éleveurs, populations des zones d’élevage du dromadaire blanc, citoyennes et citoyens du Mali, sauvons le dromadaire blanc. Sauvons cet animal. Faites circuler ce message à tous les niveaux.

Tessalit français

À partir du 3 février, d’importants bombardements aériens de l’armée de l’air française sont entrepris dans le cercle de Tessalit où se seraient repliés une partie des militants islamistes. Dans la nuit du 7 au 8 février 2013, des troupes françaises prennent, lors d’une opération aéro-terrestre, le contrôle de Tessalit et de son aéroport, puis sont suivies par des éléments de l’armée tchadienne pour sécuriser la ville. L’aéroport de Tessalit et la base militaire voisine constituent alors une base arrière pour les opérations menées par l’armée française dans l’Adrar des Ifoghas au printemps 2013. Depuis, la France a la mainmise sur cette base ; les militaires dans ce camp vivent dans les conditions les plus difficiles. Problème de nourriture, d’eau, logement et tenues. Un moment, ils étaient même désarmés. En tout cas, face à la commission Défense de l’Assemblée nationale, qui vient d’effectuer une visite de terrain auprès des nos Forces armés à Tessalit, les militaires très en colère n’ont rien caché aux visiteurs de circonstance.

Le ministre de la Défense à Tombouctou

Depuis son arrivée au gouvernement, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a fait des missions et visites de terrain dans la région de Gao, son bastion politique et fief électoral. Devenu ministre de la Défense et des Anciens combattants, il est resté dans la même dynamique. Mais, parce qu’il s’est rendu compte que la commission défense nationale de l’Assemblé nationale est allée au poste le plus avancé des Famas, à Tessalit, lui aussi a compris qu’il faut changer de fusil d’épaule. C’est ainsi qu’on l’a vu à Tombouctou pour la première fois en tant que ministre de la Défense. Mais Abdoulaye Idrissa Maïga n’y était pas parti pour les soldats maliens. Il y était dans le cadre d’une médiation avec le CJA. Certains disent qu’il y aurait eu une entente pour la mise en place des autorités intérimaires dans les régions de Tombouctou et Taoudenit. Le ministre Maïga a entamé le samedi 18 mars, dans la matinée, des négociations avec le MAA, la Cma et la Plateforme, dans la cité des 333 saints. Ces mouvements protestent contre la mise en place des délégations intérimaires, notamment dans la région de Taoudeni.  Selon un responsable du MAA, «le ministre nous a promis qu’une solution sera trouvée.» Ces groupes réclament le changement de la tête de liste de ladite région. Il y a deux semaines, ils avaient assiégé les positions de l’armée régulière autour de Tombouctou.

Toujours blocage

Reportée deux fois, la mise en place des autorités intérimaires dans les régions de Taoudéni et de Tombouctou est devenue un casse-tête pour les plus hautes autorités de ce pays. C’est dans cette optique que le gouvernement a dépêché sur le terrain, les députés de la région, la hiérarchie militaire, avec à sa tête le ministre de la Défense, le chef d’état-major général des armées et autres responsables et acteurs du processus en cours. Depuis 48 h, des concertations ont été enclenchées. Avec le CJA, les officiers de l’armée et les élus ont été reçus à l’état-major de ce dernier, qui proteste contre l’attitude adoptée pour la mise en place des autorités intérimaires. Le mouvement revendique son implication à tous les niveaux. Pour cela, les initiatives se multiplient et les concertations s’amplifient. La même démarche est en cours avec les MAA, deux autres dissidents de la Cma et de la Plate-forme. Ces derniers contestent catégoriquement la désignation du président du collège transitoire de Taoudéni, qui, selon eux, serait une imposition.

Cabral : fonds de commerce

Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, les autorités ont décidé de rendre hommage, le 17 mars de tous les ans, à Abdoul Karim Camara dit Cabral. Le 17 mars, date anniversaire de son assassinat, le Premier ministre a déposé une gerbe de fleurs au Monument qui porte son nom, en présence des membres du gouvernement, des personnalités politiques, des camarades de l’illustre disparu, sans oublier les anciens et actuels responsables de l’AEEM. Au cours de ce court hommage, les camarades de Cabral, réunis au sein de l’Amsuneem, ont égrené des chapelets de doléances pour leurs militants. Certains camarades de l’illustre disparu ont eu des postes grâce à l’Amsuneem. L’Amsuneem est un véritable moyen pour certains camarades de se maintenir à des postes de responsabilité, de faire des plaidoyers pour d’autres, surtout de garder leurs positions quelque soit le régime en place. Avec l’Amsuneem, on ne parle point de Cabral, on ne parle pas de son combat afin que les jeunes puissent s’en inspirer. Mais on utilise son nom pour faire des quêtes et demandes d’appui en faveur de ses membres.

Les martyrs oubliés

La pression de la rue, animée par le désir de «changement», a eu raison du pouvoir «dictatorial» de Moussa Traoré. Mars 1991, restera, à jamais, gravé dans la mémoire des Maliens et tous ceux qui ont été, de loin ou de près, témoins de la chute sans gloire de celui qui fut, plusieurs décennies auparavant, l’homme le plus craint sur le territoire malien : le général Moussa Traoré et son régime, tombaient. 26 ans après, on se demande qu’est-ce qu’ils ont fait avec la démocratie chèrement acquise ? L’école est à terre, première victime ; on a vu des milliardaires de la démocratie, des démocrates corrompus, des soi-disant patriotes devenus des monstres de la démocratie. Des abonnés à la majorité, des partis politiques familiaux, le tout, dans un mélange au nom de la démocratie qui n’est autre qu’une affaire d’intellectuels contre le bas peuple. Ceux qui ont versé leur sang pour que la démocratie soit, ont été oubliés. Les martyrs du carré qui portent leurs noms doivent attendre le 22 mars pour voir les Maliens se souvenir d’eux. On avait fait croire à la jeunesse que leur avenir était dans la  démocratie. Qu’avec la démocratie, il y aurait  la libre parole, le droit d’avoir un travail décent, le droit de se faire soigner d’une maladie, le droit de se faire entendre et de se faire écouter,  le droit de poursuivre des études normalement.

Échec sur toute la ligne

Des partis politiques de la majorité comme de l’opposition se sont succédé à la Bourse du travail pour essayer d’obtenir une suspension de la grève des travailleurs de la Santé. La réponse des grévistes est claire : le mot d’ordre ne sera suspendu même pour une minute sans satisfaction totale. D’autres rencontres étaient prévues dans la même foulée, dont une avec le ministre de la Fonction publique. «La victoire est certaine, tenez bon», crient des syndicalistes. Cette grève illimitée des agents de la sante a conduit à plusieurs pourparlers sans succès. Les agents de santé ont été catégoriques avec les différentes délégations. Ils disent rester ouverts au dialogue, mais pas à des promesses. Ils veulent en outre des propositions concrètes de sortie de crise.

Source: Le Reporter
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