Après 25 jours de grève, le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) et le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) ont entamé une grève illimitée ce 28 août 2018. Une décision qui fait suite à la non satisfaction par le gouvernement des deux points de revendication soumis à ce dernier. Ils sont relatifs à la sécurisation des juridictions et du personnel judiciaire et à l’application de la grille salariale annexée au statut des magistrats.
Même si les négociations ne sont pas encore rompues entre le gouvernement et les deux syndicats de la magistrature, à savoir le SYLIMA et le SAM, la grève entamée par les magistrats depuis le 25 juillet 2018 a pris une nouvelle tournure. Après 25 jours de paralysie de l’appareil judiciaire, les syndicats décident de poursuivre par une grève illimitée jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
A la faveur d’un point de presse tenu ce 29 août 2018, ils ont rappelé les raisons qui les ont poussés à entamer cette grève et à la poursuivre. Concernant la sécurisation des juridictions et du personnel, « le gouvernement avait promis d’y remédier le 30 juin 2018. Malheureusement, au lieu de renforcer la sécurité, le gouvernement a dégarni le dispositif sécuritaire qui existait », selon Hady Macki Sall, président du SYLIMA.
Suite à la relecture de leur statut, les magistrats ont sollicité une revalorisation de leur grille salariale en 2014. En 2016, des engagements ont été pris mais n’ont pas été mis en œuvre, selon le responsable syndical. Suite à la grève, des négociations ont été entamées et le 24 août dernier le gouvernement a fait des propositions jugées « dérisoires » par M. Sall.
Se défendant de « vouloir prendre en otage la démocratie », le responsable syndical désigne le gouvernement comme seul responsable pour n’avoir pas « respecté ses engagements ».
Une réunion de conciliation est en tout cas prévue ce 29 août 2018. S’il n’est pas le seul concerné, le ministère de la Justice reste cependant un acteur majeur. « C’est une question économique qui s’adresse au gouvernement. Le point d’achoppement c’est la grille salariale », assure M. Kamaté chargé de communication au ministère de la Justice. S’il note que « par rapport à la sécurisation des efforts ont été faits », il affirme que son département continuera « à faciliter des négociations », pour rapprocher les points de vue afin de trouver une solution à ce blocage.
Journal du mali