La situation globale du Mali inquiète à plus d’un titre. Le contexte sociopolitique est délétère avec des sentiments d’humeur et de révolte. La grande ville du nord ne connaît plus d’accalmie à de toutes les autres zones soumises aux conséquences de la sécurité et de l’indifférence de l’Etat.
Au moment où Kayes et Sikasso sortent difficilement d’une ambiance dramatique (pas encore cicatrisée) des voix alarmantes s’élèvent dans la cité des Askia pour exprimer leur ras-le-bol. Dans une phase de colère, selon nos informations, des négociations sont engagés avec des jeunes qui envisagent de lancer un autre 5 Juin.
Gao est une poudrière et des hommes armés non identifiés paradent dans la région. L’Etat central est certes fragile mais des mesures d’anticipation pourraient éviter la dégradation de la situation. D’ores et déjà, des cadres s’affairent à partir de Bamako pour trouver une issue heureuse à cette
Dans nos recoupements, le constat n’est pas très rassurant : « Nous sommes en train de jouer à l’apaisement compte tenu de la fragilité du régime. Mais il serait mieux que les plus hautes prennent conscience elles-mêmes » nous a confié un influent ressortissant de la ville.
Les organisations de la société civile sont indignées par les actes d’enlèvement, de banditisme ou encore de tueries savamment orchestrées. Plusieurs habitants imputent ce vide sécuritaire à l’Etat et à ses partenaires internationaux.
Ces populations désabusées envisagent d’organiser des manifestations de grande envergure afin de mettre les autorités face à leurs responsabilités. La grave instabilité qui existe dans la capitale ne devrait s’ajouter à une autre source de mécontentement généralisé. Comme l’estiment certains, il y a des personnes malintentionnées en embuscade
Source: Figaro du Mali