À Sikasso, les activités programmées par les directions régionales de la santé, du développement social et de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, dans le cadre de la mise en œuvre du fonds français Muskoka ont été exécutées à 86 %, à un mois de la date butoir, malgré un retard accusé dans le démarrage. L’information a été donnée, le mercredi 15 novembre, lors d’un entretien à Sikasso avec les responsables des différentes structures de mise en œuvre du fonds français Muskoka.
À Sikasso, la délégation de supervision des réalisations du fonds français Muskoka a rendu des visites de courtoisie au Conseil régional, à la direction régionale de la santé, à la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et à la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire.
À la direction régionale de la santé de Sikasso, une présentation a été faite sur les réalisations, à travers le fonds français Muskoka. Il s’agit des actions menées par la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire ; la direction régionale de la santé et la direction régionale de la promotion de la femme.
Les activités mises en œuvre par la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire dans le cadre du fonds français Muskoka sont entre autres : la diffusion via un Cinéma Mobile de 3 épisodes de la Série «C’est la vie» dans 20 villages des 3 districts ; la production des kits de visibilité (Panneaux géants, auto-collants, affiches, tee-shirts, casquettes, portes-clés, kakémonos et plaques de l’initiative MUSKOKA ; l’organisation d’un atelier de révision et de validation des messages de Santé maternelle néonatale et infantile (SMNI) ; la diffusion via le Cinéma numérique Ambulant de 3 épisodes de la série «C’est la vie» dans 20 villages des districts sanitaires de Bougouni, Koutiala et Sikasso et la réalisation d’un film documentaire pour la documentation audiovisuelle des étapes de la mise en œuvre des activités.
La troisième activé, qui attend d’être exécutée, est relative à la création et à l’animation systématiquement de pages sur les réseaux sociaux. Le montant planifié pour les activités s’élève à 23 540 285, dont 92,52 % déjà exécutés.
Quant à la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, ses activités réalisées ont trait à la mobilisation sociale en faveur du genre et de la santé de la reproduction au cours de la célébration de la Journée panafricaine des Femmes ; l’organisation d’un atelier préparatoire de la formation des prestataires des structures SONU (Soin néonatal d’urgence) identifiés.
Pour un montant de 1 466 000 de francs CFA, les activités confiées à la direction régionale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ont été exécutées à 100 %.
Le troisième acteur, à savoir la direction régionale de la santé, a été chargé de former les prestataires-écoles des mères ; de réaliser l’analyse de la situation-école des mères ; de doter les structures en matériel et supports-écoles des mères ; de réaliser l’analyse de situation-école des mères ; de faire le suivi de l’école des mères ; de former les formateurs sur l’audit des décès néo et périnatal ; de former les prestataires sur SONU par coaching ; de réaliser la supervision mensuelle et trimestrielle des centres MUSKOKA.
Les deux activités n’ont encore réalisé par la direction régionale de la santé concernent la réalisation d’une formation SONU par Coaching région et dans les CSREf de Bougouni, Koutiala et Sikasso par les méthodes HMS et HBB (aider les femmes à survivre et aider les bébés à respirer) et la réalisation de la formation DTC Sur HBB. La direction régionale de la santé a également renforcé les capacités sur la nutrition. Au niveau de la direction régionale de la santé, sur un budget de 31 572 801 de francs CFA, plus de 87 % ont été exécutés.
Pour les trois structures chargées de la mise en œuvre du fonds, l’on retient que 86 % des activés ont vu le jour à Sikasso. Les difficultés rencontrées ont pour noms le chevauchement des activités planifiées au niveau régional avec celles relevant du niveau national ; l’insuffisance de financement de la page internet sur les réseaux sociaux et l’insuffisance dans la coordination pour le financement et la mise en œuvre des activités. Pour inverser cette tendance, les acteurs ont proposé de tenir compte dans la planification des activités celles relevant d’autres sources de financement et de renforcer la coordination pour le financement et la mise la mise en œuvre des activités.
Les agences des Nations unies qui mettent en œuvre le fonds français Muskoka sur le terrain (ONU Femmes, OMS, UNFPA, UNICEF) ont été invitées à coordonner les activités et à mettre les fonds à temps à la disposition des acteurs responsabilisés au niveau local. Les acteurs ont affirmé avoir été handicapés par le retard accusé dans le déblocage des fonds auprès de certaines agences.
L’assistant au programme violences basées sur le genre ONU femmes, Mamadou SIDIBE, a remercié les acteurs pour les résultats encourageants engrangés dans l’ensemble. Il a rassuré que tout sera fait pour corriger les insuffisances du passé en vue d’aboutir à des résultats plus probants pour les prochains programmes, si le Mali venait de bénéficier à nouveau du fonds français Muskoka. En effet, il a mis en exergue la nécessité de pérenniser cette initiative qui a pu être largement exprimée par les bénéficiaires.
PAR MODIBO KONE
ENVOYE SPECIAL
Source: info-matin