Au cours de ce point de presse, le Front populaire contre la vie chère au Mali a manifesté sa préoccupation face à la flambée des prix certaines denrées de première nécessité malgré leur subvention par le gouvernement. En effet, le gouvernement de la transition, pour atténuer l’impact des sanctions économiques adoptées contre le Mali, le 9 janvier dernier par la CEDEAO et l’UEMOA, sur la population avait subventionné près de de 13 produits alimentaires de grande consommation. Mais malgré cette subvention, certains produits, tels que le sucre, le lait en poudre, l’huile alimentaire, le riz importé, entre autres connaissent une flambée, selon le Front populaire contre la vie chère, dans beaucoup de marchés à Bamako et à l’intérieur du pays. Une situation qui stimule les inquiétudes du front contre la cherté de la vie, surtout en la veille du mois de Ramadan, où la population subie naturellement une difficulté économique forte liée au régime alimentaire. C’est pourquoi, tout en attirant l’attention des plus hautes autorités et des opérateurs économiques sur la question, le Front populaire contre la vie chère a invité individuellement chaque partie à s’assumer résolument et en conformité au protocole d’accord sur la subvention. « À l’Etat d’être vigilent aux prix des produits alimentaires subventionnés ; Aux opérateurs économiques de respecter leur engagement qu’ils ont pris auprès de l’Etat et de la population d’approvisionner le marché et surtout de veiller à la stabilité des prix ; À veiller à la baisse du prix de la viande » a-t-il expressément noté lors de ce point de presse.
Aussi, a-t-il invité les Etats de la communauté sous régionale (CEDEAO), à « respecter le droit des consommateurs en laissant véhiculer en toute liberté les produits de première nécessité et des médicaments dans l’espace, pour alléger la souffrance des millions de populations des pays membres de la CEDEAO qui observent le Ramadan musulman et le carême chrétien ». Car, selon lui, le Mali entame le Ramadan, cette année, dans un contexte très particulier de crises sécuritaire et sanitaire renforcées par les effets de l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA. Des extorsions qui ont sans nul doute des impacts négatives sur le panier de la ménagère.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays- Mali