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Financement du terrorisme et blanchiment des capitaux : La justice au cœur la prévention et de répression

La justice civile et pénale est au cœur du dispositif de prévention et de répression des mouvements de fonds qui visent à permettre aux criminels de profiter de leurs bénéfices tout en protégeant leur origine frauduleuse.

 

Le processus par lequel les organisations criminelles blanchissent de l’argent est à présent bien connu. Le système financier international offre plusieurs façons de cacher des fonds et de les faire réapparaître le moment voulu. Mais, c’est à travers son utilisation qu’il est possible d’attraper les fraudeurs. Par dérogation, les banques peuvent s’échanger des informations à certaines conditions visant à concilier, le respect du secret professionnel, de la vie privée et des droits fondamentaux du client, quand ces échanges sont nécessaires pour lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme.

Le blanchiment de capitaux est un délit pénalement sanctionné qui consiste à donner une apparence légitime à des capitaux qui, en vérité, proviennent d’activités illicites telles que le trafic de stupéfiants, les activités criminelles, la corruption, le proxénétisme, le trafic d’armes, certains types de fraude fiscale, etc. Et le financement du terrorisme est le fait de fournir ou de réunir des fonds susceptibles d’être utilisés dans le cadre d’activités terroristes.
Trafic de stupéfiant, vente illégale d’armes, trafic d’êtres humains, corruption, fraude fiscale, informatique ou opérations financières occultes, la justice civile et pénale est au cœur du dispositif de prévention et de répression de ces mouvements de fonds qui visent à permettre aux criminels de profiter de leurs bénéfices tout en protégeant leur origine frauduleuse.

Bien que cela soit peu connu du grand public, la justice joue un rôle clé dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Un rempart

La rentrée judiciaire qui s’est déroulé jeudi dans le cadre prestigieux de la Cour suprême, a été une occasion d’échanges d’autant plus appréciée que le Mali et tout le Sahel sont en proie aux attaques jihadistes depuis plusieurs années. «  Pas d’État fort sans justice forte », une vérité martelée par le président de la transition, Assimi Goïta. La justice constitue l’un des piliers du pacte citoyen et républicain de notre pays. Son impartialité, sa capacité à assurer un équilibre entre prévention, sanction, réparation et protection des libertés individuelles sont au cœur du bon fonctionnement de la société. Elle est un rempart qui protège les personnes, garantit les règles du vivre ensemble, les droits et donc les devoirs de chacun, les conditions d’une société apaisée est une réponse à la légitime demande de sécurité des Maliens.

En d’autres termes, un attachement du président Goïta à une justice indépendante, impartiale, efficace et proche des Maliens. Le lien nécessaire entre l’institution judiciaire, les citoyens et leurs représentants s’est distendu. Les professionnels qui la font vivre ont tour à tour été méprisés, attaqués, déstabilisés. Son attention aux attentes et aux besoins de toutes les professions de notre secteur montre enfin sa bonne compréhension des enjeux de la justice pour demain.

Justiciables, magistrats, avocats, fonctionnaires, ont souhaité affirmer cet engagement.« Pour réussir ce pari, il faut doter la justice des moyens lui permettant de mener sa mission avec efficacité » a indiqué le procureur général de la République, Mamadou Timbo. La porte est entrebâillée à cette doléance, à en juger par l’annonce du président Goïta d’œuvrer à la « finalisation de la construction du futur siège de la maison des Avocats du Mali, pour un montant de 790 millions de francs CFA ».

Fani

Source : L’Informateur

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