L’Interprofession de la filière mangue du Mali (IFM Mali) a organisé, le jeudi 24 février 2022, au CICB, la Journée nationale de validation des statistiques sur la production, la transformation et la commercialisation de la mangue et du Bilan de la campagne 2021. C’était sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Industrie et du Commerce, Adama Yoro Sidibé, représentant son ministre, en présence du président de l’Interprofession de la filière mangue, Moctar Fofana, ainsi que des délégués.
Dans son intervention, le président de l’IFM Mali, Moctar Fofana, a fait savoir que chaque année, l’Interprofession de la filière mangue, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, organise cette journée pour expliquer et donner certaines informations capitales ayant animé la campagne de la mangue.
Selon lui, la filière mangue a rencontré des difficultés ces dernières années à cause de la Covid-19 et la mauvaise production, mais les acteurs et leurs partenaires n’ont ménagé aucun effort pour réaliser des activités comme la production de mangue, la pépinière, la commercialisation, la récolte dans les bonnes conditions, la transformation.
A l’en croire, la production a été très mauvaise et c’est ce qui a beaucoup affecté les revenus. C’est ce qui a fait également que les résultats attendus n’ont pas été satisfaisants en termes de production, par rapport aux autres années. « Pour une production estimée à 86.000 tonnes pour la campagne 2021, nous n’avons pu réaliser que 50.000 tonnes de mangues pour toutes les activités de commercialisation, de production et de transformation », a-t-il ajouté. Premier fruit d’exportation du Mali, la filière mangue est une filière à fort potentiel de production et de compétitivité sur les marchés sous régionaux et européens, selon le Secrétaire général du MIC, Adama Yoro Sidibé.
A ses dires, cette production contribue à l’augmentation des revenus des acteurs des maillons de la chaîne des valeurs, en l’occurrence les pépiniéristes, les producteurs, les pisteurs, les transformateurs, les commerçants/exportateurs. L’une des problématiques majeures de la filière mangue, selon M. Sidibé, était l’absence de statistiques fiables, alors que ces données permettent aux acteurs de prendre des décisions vis-à-vis des marchés internationaux. « Elles constituent un baromètre de performance pour le gouvernement, d’où un indicateur de performance pour le ministère en charge commerce », a-t-il ajouté.
Et de souligner que la base de données permettra de rendre plus fiables les statistiques et d’éviter l’écart entre les données du bilan et celles des autres structures de la statistique. Il a, en outre, rappelé que depuis plus de dix (10) ans, l’UMOCI accompagne les acteurs de la filière, à travers des activités de renforcement des capacités productives et commerciales.
Selon Adama Yoro Sidibé, ces appuis ont contribué largement à l’accroissement des exportations et à l’amélioration des revenus des acteurs de la filière mangue. « De 2010 à 2020, le Mali a exporté plus de 300 000 tonnes. Ce qui a généré plus de 100 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, durant la même période », a-t-il expliqué. Avant de préciser qu’en 2021, malgré le contexte difficile marqué par la crise sanitaire (Covid-19) et la situation socio-économique du pays, le ministère de l’Industrie et du Commerce a appuyé la filière mangue par : l’appui de l’Interprofession de la filière mangue du Mali (IFM Mali) dans la collecte, le traitement, l’analyse des données statistiques de mangues et l’organisation des ateliers régionaux et l’atelier national de validation des statistiques de la campagne 2021.
Enfin, il s’est réjoui des efforts consentis par les acteurs directs, les structures d’encadrement et les projets/programmes intervenant dans la filière mangue pour faire face aux interceptions de mangues maliennes destinées vers le marché de l’Union européenne, dues, entre autres, à la présence des nuisibles dans le fruit. Malgré les efforts consentis, il est revenu que le pays a connu une dizaine d’interceptions destinées vers l’UE sur les expéditions totales de l’année 2020.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain