Entamé il y a environ une dizaine d’années entre l’Amicale Dignité et Continuité (Amidico) de la Police et le Syndicat des cheminots, le feuilleton judiciaire a connu son épilogue à la Cour suprême, dont les sections judiciaire et administrative ont remis les cheminots dans leurs droits. Reste à présent la démolition des concessions abusivement construites par l’Amidico selon toute vraisemblance.
Après maints rebondissements judiciaires depuis le début de cette affaire, il y a une dizaine d’années, les cheminots ont reçu leur première grosse de la section judiciaire de la Cour suprême le 8 avril 2022, en plus d’une seconde émanant de la section administrative le 29 mars 2022. Les deux arrêts les remettent dans leurs droits.
Reste leur mise en application, l’espace le titre foncier n°1637 querellé étant occupé de constructions érigées par les membres de l’Amicale, non sans avoir démoli celles des cheminots sous le prétexte que le site leur revient de droit. Cela malgré l’Ordonnance n°51 de la Cour d’appel en date du 4 février 2019 intimant l’arrêt de tous les travaux sur la parcelle litigieuse en attendant une décision finale, sous peine d’un million de francs CFA par jour.
Composée de gradés de la Police l’Amidico parviendra-t-elle à peser de tout son poids pour empêcher l’exécution décidée par la plus haute juridiction du pays ? En tous les cas, fortement mobilisés de leur côté, les cheminots n’entendent pas se laisser faire.
Affaire à suivre donc.
Drissa Togola
Source : Le Challenger