Alors que certains politiciens sont déjà dans la mouvance de la précampagne pour les élections générales de 2022 surtout la présidentielle. Mais le hic est qu’il y a des doutes sérieux sur ces échéances.
Le débat fait rage sur les réseaux sociaux et au sein de l’administration publique sur la tenue des élections générales de 2022 étant donné que les Maliens sont divisés sur la durée de la Transition.
Pour les uns, il faut impérativement proroger la Transition en allant au-delà des 18 mois fixés par la Charte de la Transition, pour jeter les bases d’un nouveau Mali et que rien ne doit précipiter les autorités de la Transition à organiser des élections générales dans les conditions que nous connaissons tous. Et pour les autres, surtout la classe politique, il ne faut surtout pas que les autorités de la Transition se hasardent à proroger la Transition. Selon eux, aller au-delà des 18 mois serait une couardise de leur part et risque de créer d’autres problèmes en envenimant davantage la situation et isoler le Mali sur la scène régionale et internationale. Il faut respecter les Accords de la Cédéao et aussi la Charte de la Transition en organisant les échéances selon le chronogramme indiqué disent-ils.
Lors des débats du Plan d’Action du Gouvernement (PAG), le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga a affirmé que les dates des élections générales qui ont été annoncées par l’ancien gouvernement Ouane seront toujours maintenues sans donner plus explication sur le comment ils vont les organiser. Comme on le dit dans le jargon militaire, c’est le terrain qui commande la mission visiblement. Sur le terrain, rien de concret n’est fait. Il n’ ya pas de fiche électorale propre, la loi électorale n’est toujours pas révisée sans oublier la création de l’organique unique de gestion des élections qui continue de cristalliser les tensions entre la classe politique et le gouvernement de Transition.
Aujourd’hui, le terrain est jonché d’un certain nombre de défis dont la sécurité. L’insécurité a atteint son paroxysme et a mis le pays entier dans la léthargie fracturé d’une part par les tensions intercommunautaires dans les localités du centre et les attaques terroristes islamistes contre les FAMas et les civils au nord du pays. Ce qui fait que 75, voire 80 % du territoire échappent au pouvoir central, selon les spécialistes des questions sécuritaires.
Dans cette cacophonie sécuritaire où le gouvernement tente toujours de trouver un maillage, pour organiser des élections générales, bon nombre de Maliens affirment qu’il y a des sérieux doutes qui planent sur les élections. Plus la date des échéances arrivent, plus la situation sécuritaire s’enlise davantage alors que le gouvernement dirigé par Choguel Kokalla Maïga affirme faire en sorte que les élections se tiennent partout où cela est possible. Sur ce plan, même les observateurs les plus optimistes pensent que tenir des élections partout où cela est possible dans ses conditions chaotiques serait un miracle. Les dernières élections de 2020 malgré que la situation sécuritaire se soit métastasée, les élections législatives ne sont pas tenues dans beaucoup de localités. Alors que cette fois-ci, il y a une recrudescence de l’insécurité.
Ousmane Mahamane