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Editorial : Haro sur le baudet

Prévisibles et attendues, les sanctions de la CDEAO et de L’UMOA viennent d’être enfin connues par l’Afrique et le reste du Monde. Au nom des principes démocratiques, le rouleau compresseur des organisations sous régionales ouest Africaines se met en marche contre notre Patrie le Mali. Le maitre d’ouvrage peut se targué d’avoir réussi pour le moment  à fédérer ses valets pour empêcher la marche historique d’un peuple vers la libération. La question de retour à la normalité avec l’organisation des élections dans les délais n’est que subterfuge.

Comment organiser des élections dans un pays dont l’existence est sérieusement menacé par la présence des forces d’invasion sans des mesures  au préalable ?

Comment exiger des délais sans se soucier des aspirations profondes des peuples pour lesquelles et au nom desquelles s’organisent les dites consultations ?

Pourquoi se cramponner à un délai que tout le monde sait intenable à l’état actuel des choses ?

Le Mali aujourd’hui paye pour sa détermination à vouloir s’affranchir définitivement d’une situation à lui imposée par la meute de fauves qui manipulent les relations internationales  conformément à l’esprit de la conférence de Berlin. Ces fauves passent par   les invasions en série peu importe les étiquettes comme  rebellions terrorismes djihadisme assortie d’une insécurité endémique pour exploiter jusqu’à la moelle les autre pays comme le stipule l’ Article 25 de la charte du colonialisme «  Notre devoir est de maintenir l’Afrique et d’autres pays du monde dans le sous-développement, la misère, la division, les guerres, le chaos pour bien les dominer, les exploiter et les piller à travers les « Missions » de « Nations-Unies »

Le Mali a commis l’irréparable en voulant se soustraire de l’ordre préétablie qui le confine au rang de producteurs de matières premières et de d’enfants soldats. Pour cela il faut des sanctions exemplaires pour écarter tout risque de contagion. La  meilleure stratégie est toute trouvée, celle qui consiste à mettre nos voisins à contribution. Ce dernier en actant les sanctions ont donné la preuve de leur mauvaise foi car le principe des négociations commande à ce qu’on se fasse des concessions pour aboutir au compromis lequel préserve la dignité et l’intérêt de chaque partie.

Que le Mali  propose cinq, quatre ou trois ans pour rétablir l’ordre constitutionnel, que propose la communauté sous régionale ?

Aucune circonstance atténuante n’est accordée car le verdict était dicté depuis et la session d’accra  avait pour but de le formaliser et de renforcer l’unité d’action contre un pays qui cahote depuis plus d’une décennie. L’intérêt du commanditaire passe avant celui du peuple du Mali conforment à l’Article 24° de la charte ci-dessus citée « …..Les résolutions sont des textes qui nous donnent le droit et les moyens de frapper, de tuer et de détruire les pays dont les dirigeants et les peuples qui refusent de se soumettre à nos injonctions ….. ».

L’histoire nous enseigne que la sanction aveugle pousse à la radicalisation et à la remise en cause des équilibres .Le traité de Versailles de 1919 en est l’exemple le plus illustratif.

Nous n’avons autre choix que de tenir, de résister par tous les forces dont nous disposons. Le vin est tiré et il faut le boire. Cette foire nous allons le boire jusqu’à la lie

Source: Delta Tribune

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