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Dr Modibo Soumaré à propos de la nouvelle constitution : «Personne n’a donné mandat à un militaire de faire un coup d’Etat ! »

Le Cadre de partis et Regroupement Politique  pour le Retour à l’ordre constitutionnel a animé un point de presse le vendredi 10 mars 2023 au siège du parti ARP (Action Républicaine pour le Progrès), sis à Lafiabougou.  Le conférencier principal était le président du Cadre, Dr Modibo Soumaré, non moins président du parti ARP. Au cours de ce point de presse, il a fait savoir que le Cadre demande aux autorités de la Transition l’abandon pur et simple du projet de la nouvelle constitution et le respect du chronogramme pour les autres élections. Car selon lui personne n’a donné mandat à un militaire de faire un coup d’Etat.

Conscient que la constitution du 25 février 1992 contient quelques insuffisances et qu’il convient de procéder à cet égard à son toilettage, le CADRE qui est le plus grand regroupement politique du pays  n’a pas hésité à répondre favorablement à l’invitation qui lui a été faite et ainsi pris la décision de participer à la commission de finalisation du projet de nouvelle constitution, conformément en cela à son objectif initial qui vise la réussite de la Transition dans un climat apaisé et de dialogue, caractérisé par la recherche du consensus et d’inclusivité. Au terme de ce processus, le CADRE regrette que malgré les apports significatifs de ses représentants, ceux-ci n’ont pas réussi à changer le cours des choses.

C’est pourquoi, d’entrée en matière Dr Modibo Soumaré dira : « Il faut aller vite pour organiser les élections intermédiaires. La légitimité en démocratie se mesure dans les urnes. Personne n’a donné mandat à un militaire de faire un coup d’Etat. L’armée n’est pas un parti politique. Aujourd’hui, il est important qu’on aille demander au peuple : qui vous voulez comme président de la République ? Qui vous voulez comme député ? Qui vous voulez comme maire ? Et cela à travers les élections. L’armée, c’est pour nous tous. Ce projet de révision constitutionnelle divise. » En poursuivant, Dr Soumaré a confié à la presse et a donné des conseils à la transition, que si le président Assimi s’inspirait de son homologue de Guinée, le colonel, Mamady Doumbouya. Et si Assimi dit aujourd’hui, qu’il ne serait pas candidat. « Je vous dis, il y’a beaucoup d’opposition à ce texte, c’est pas parce que c est de ce texte, mais plutôt ce texte est flou et il y a quelque chose qui se cache dans ce texte. Qui dit que peut être : Assimi veut être candidat ! Alors qu’il jure de respecter sa parole d’officier et de respecter la charte de la transition. Si il renonce à sa candidature, l’équation sera tout de suite résolue et les maliens vont voter ce texte. » a-t-il confirmé.

Selon l’ancien ministre, Amadou Goita, président du PS Yéelen Koura le cadre n’est pas dans une opposition stérile. « Nous sommes dans une opposition résolue et non systématique. Nous demandons de mettre le texte pour le nouveau président démocratiquement élu ce projet de  nouvelle constitution pour qu’il puisse s’en servir comme base de reforme politique et institutionnelle. Le gouvernement a annoncé aujourd’hui le report. Je demande qu’on renonce à ça et aller à l’essentiel. » a-t-il conclu.

Aussi, le CADRE s’inquiète  du non-respect du chronogramme électoral adopté par le Gouvernement, le 22 juin 2022, de façon souveraine et proposé à la communauté internationale.

En effet, le collège électoral pour les consultations référendaires prévues au chronogramme pour se tenir le 19 mars n’a toujours pas été convoqué alors que la date limite pour ce faire était le 17 février 2023. Le fait que des activités essentielles ne soient pas exécutées implique que le référendum ne se tiendra pas à la date du 19 mars 2023 comme prévu. Il est donc à craindre une nouvelle prorogation de la Transition malienne avec pour effet d’accentuer le discrédit sur le Mali et d’exposer notre pays à de probables nouvelles sanctions.

Aussi le CADRE, propose  de surseoir à la tenue du référendum et de mettre le projet de la nouvelle constitution à la disposition du futur Président de la  République qui sera élu à la fin de la Transition.

En clair, le Cadre demande aux autorités de la Transition l’abandon pur et simple du projet de la nouvelle constitution et le respect du chronogramme pour les autres élections.

L’abandon du projet de réforme constitutionnelle permettra aux autorités de la Transition de se concentrer sur la bonne préparation et l’organisation des élections à bonne date.

A cet égard, le chronogramme électoral appelle donc à être déchargé du référendum dont la tenue sera objectivement de nature à faire reculer les dates retenues pour les autres élections et à sortir de la durée complémentaire de vingt-quatre  mois pour la transition.

A noter que le Cadre des partis politiques et regroupements de partis politiques pour le retour à l’Ordre constitutionnel est composé des présidents des partis et Regroupements Politiques comme  l’EPM, l’ARP, la NVPM, l’ASMA-CFP, l’ADRP, la CNDR, la CVCRT et d’autres organisations politiques.

Habi Kaba Diakité

Source: L’Enquêteur

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