La politique de l’irrigation de proximité repose sur des aménagements hydro-agricoles solides, modernes et plus durables. Au cours de ces dix dernières années, d’importants ouvrages ont été réalisés dans ce sens, afin de soutenir la dynamique plus rentable de l’agriculture malienne, voulue par les autorités du pays.
De son initiation en 2012 à 2020, le Programme National d’irrigation de Proximité a enregistré bien d’acquis non négligeables. Au titre de la campagne 2020 par exemple, les résultats ont porté sur 19 005 hectares aménagés sur une prévision de 20 804 hectares, dont 2 568 hectares en maîtrise totale de l’eau et 16 437 hectares en maîtrise partielle, soit un taux de réalisation de 91, 35%. Un chiffre soutenable malgré le contexte sécuritaire et sanitaire peu favorable dans le pays.
L’aménagement des terres irrigables, dans le contexte du changement climatique, n’est plus une option, mais une obligation pour le 21ème siècle. Car, les effets corrélatifs du changement climatique, font que l ‘ « agriculture pluviale devient aléatoire, et elle devient incertaine » selon Aghatam Ag Alhassane, Directeur national du Génie Rural. Pour l’ancien ministre de l’agriculture, cela exige de la DNGR, la multiplication des infrastructures d’aménagements, mais aussi à « assurer de bons aménagements et maîtriser totalement l’eau pour l’irrigation ».
C’est ainsi que, dans une approche proactive, la direction a élaboré une Politique Nationale de Maîtrise de l’Eau Agricole et le Programme Gouvernemental d’Aménagement (2019-2023). Ils visent la maîtrise et la gestion rationnelle de l’eau à usage agricole, dans un contexte de changement climatique. Ainsi, 70 000 hectares seront aménagés à l’horizon 2023 pour permettre l’installation de 20 000 exploitants agricoles.
Assurer l’irrigation optimale par l’aménagement des terres
L’aménagement de terres irrigables constitue de nos jours une des missions principales de la DNGR, mais aussi une aubaine pour les populations. Tant, les impacts se font sentir sur les productions. En effet, à ce jour, le nombre des demandes d’aménagements exprimées par les populations en milieu rurale ne cesse de croître.
Ainsi, un total de 5629 demandes d’aménagements motivés est enregistré dans l’ensemble des régions. Une prédominance de demandes d’aménagement formulées par les régions du Nord est à noter dans ce tableau. En effet, les régions de Ménaka, Gao, Kidal et Tombouctou, suivies de celle de Koulikoro, ont dépassé le seuil de 500 demandes motivées. Ces demandes motivent le besoin d’aménagement largement exprimé par les populations, qui par les infrastructures réalisées, parviennent à capitaliser à bien d’égards leurs productions.
Cela, à travers notamment le centre de Sarantomo à Djenné, un autre hub, qui offre de multiples opportunités au monde agricole. Inscrit dans l’esprit de la création d’une chaîne de valeur agricole, le centre de Sarantomo dote les producteurs en équipements de production agricole comme des intrants, des unités de production et de conservation, des magasins de stockage, mais aussi de menuiserie moderne pour la transformation du riz, et bien évidemment, pour la création d’une chaîne de croissance agricole dans le monde rural, contributif à la réduction de la pauvreté au Mali.
Source: Bamakonews