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Niger : la CNDH confirme des cas de viols par des soldats tchadiens du G5 Sahel

Dans un rapport rendu public le 2 avril, la Commission nationale des droits humains (CNDH) du Niger a confirmé qu’une fillette et deux jeunes femmes avaient été violées par des éléments tchadiens du G5 Sahel au cours du mois de mars dans la région de Tillabéri.

Le 2 avril, la CNDH a publié les conclusions de son enquête de terrain au sujet des allégations de viols perpétrés par des soldats tchadiens du G5 Sahel dans le département de Tera, au Niger, où ceux-ci étaient cantonnés avant de rejoindre la zone dite « des trois frontières ». Après avoir rencontré les autorités administratives et judiciaires, les témoins et les victimes présumées, la CNDH a conclu au bien-fondé des accusations contre les militaires.

« Il y a eu effectivement des viols sur une fille mineure de onze ans en classe de CE2 et deux femmes mariées (dont une enceinte) âgées de 23 et de 32 ans, toutes les deux mères de plusieurs enfants », détaille le rapport, rédigé après deux jours d’investigation sur place. « Il faut souligner que, pour ces deux femmes, ces actes odieux ont été commis en présence de leurs maris sous menace d’arme à feu de leurs agresseurs », ajoute le document signé par Émérite Khalid Ikhiri, président de la CNDH.

« Traduire les coupables devant les juridictions compétentes »

Toujours selon la CNDH, plusieurs tentatives de viol sont également à déplorer sur au moins cinq autres femmes. Celles-ci « ont réussi à s’enfuir quand (les) hommes armés (se sont) introduits dans leurs maisons. « La mission a aussi fait le constat d’agressions et de confiscations de biens sur de paisibles citoyens », détaille encore la commission, qui appelle les autorités à « traduire les coupables devant les juridictions compétentes ».

Contacté par Jeune Afrique, le gouvernement tchadien n’a pas réagi officiellement aux conclusions de la CNDH et aux accusations à l’encontre des éléments de son contingent. Son homologue nigérien (actuellement démissionnaire en raison de la passation de pouvoir entre Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou) et le G5 Sahel, dont le secrétaire permanent est le diplomate nigérien Maman Sambo Sidikou, n’ont, eux non plus, pas encore fait de déclarations.

Sidikou, n’ont, eux non plus, pas encore fait de déclarations.

Rapport de la CNDH du Niger au sujet des accusations de viols par des soldats du G5 Sahel. © CNDH

Jeuneafrique

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